Syracuse

Frédéric Worms aborde dans sa chronique la commémoration des événements tragiques qui marquent la mémoire collective. Il explique que l’anniversaire d’un événement, qu'il soit joyeux ou tragique, est inscrit dans les calendriers culturels. Depuis le début du XXIᵉ siècle, des dates comme le 11 septembre 2001 ou le 7 octobre 2023 rappellent des tragédies profondes, créant des ruptures dans l'histoire humaine. La commémoration du tragique consiste à reconnaître ces destructions et à bâtir un cadre qui empêche leur répétition, tout en évitant d’aggraver les blessures qu’elles ont causées.

La commémoration des événements tragiques

La commémoration des événements tragiques est essentielle pour honorer les victimes et reconnaître les ruptures qu'ils ont engendrées. Les anniversaires de tels événements, comme le 11 septembre ou le 13 novembre, font partie de la mémoire collective et soulignent l'importance de la réflexion sur les conséquences de ces tragédies. En inscrivant ces dates dans nos calendriers, nous nous rappelons des cicatrices laissées dans l’histoire.

En revanche, des dates comme le 11 novembre et le 8 mai célèbrent la paix, marquant la fin de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Elles sont des moments de réconciliation et de souvenir des sacrifices consentis pour mettre fin aux conflits.

"Commémorer des dates comme celles du 11 septembre ou du 7 octobre, c'est toujours essayer de faire en sorte qu'ils s'inscrivent comme des cicatrices brûlantes pour nous rappeler que ces actes sont mortels." — Frédéric Worms

Construire un cadre pour l'avenir

Cependant, il est crucial que la commémoration n’aggrave pas les blessures déjà infligées. Reconnaître la tragédie implique également de réfléchir à des moyens de construire un cadre afin que ces événements ne se reproduisent pas. La mémoire doit servir de fondement à la justice et à la paix, pour éviter que l’histoire ne se répète.

Ainsi, bien que les commémorations de la paix inspirent l'espoir et la réconciliation, celles des événements tragiques nécessitent une introspection sur les causes de la violence. Ce changement de perspective est essentiel pour bâtir un avenir pacifique.

"La commémoration du tragique ne peut chercher à réparer la rupture qu'en la reconnaissant et en cherchant à construire un cadre pour qu'il ne soit plus possible." — Frédéric Worms

La chronique est à écouter dans son intégralité en cliquant sur le haut de la page. Histoire, économie, philosophie >>> Écoutez et abonnez-vous à la collection de podcasts "Le Pourquoi du comment" ; les meilleurs experts répondent à toutes les questions que vous n'osez poser.

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