Syracuse

Il y a dans l'être humain une étrange capacité voire une incapacité ; une incapacité à accepter toute limite, à penser que dès que nous posons une limite spatiale, nous nous pensons de l'autre côté. Ainsi, l'idée de limite suppose chez les humains l'idée même de son dépassement. Il y a dans cette aspiration comme un mystère. Beaucoup de philosophes comme Hegel ont critiqué cette imagination d'un infini comme un au-delà de toute limite, comme un mauvais infini, par opposition à un bon infini, un infini contenu dans une limite.

L'aspiration à l'infini, critiquée comme une illusion subjective

L'aspiration humaine à l'infini serait critiquée comme une illusion subjective à laquelle il faut préférer la réalité des infinis concrets, contenus dans une unité absolue. Mais cette aspiration humaine à l'infini, que nous révèle-t-elle de l'être humain ? Des philosophes l'ont évoquée, ont fait de cette aspiration le signalement de la présence d'une liberté, pour Kant par exemple, ou encore, d'une transcendance ; pour Emmanuel Levinas (Totalité et infini). Et si les êtres humains valaient précisément par leur inspiration à l'infini ?

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