Les conséquences politiques du séisme qui vient de meurtrir la Turquie et la Syrie
Le très puissant tremblement de terre survenu lundi dernier a fait au moins 24.000 morts en Turquie, et près de 4000 en Syrie. Bilan qui pourrait doubler d’après l’ONU. Mais alors que l’aide internationale afflue en Turquie, l’accès à la Syrie toujours en guerre et toujours sous le coup de sanctions internationales, est nettement plus compliqué. Notamment dans les régions rebelles où l’aide peine à arriver, même si Damas affirme qu’elle ne sera pas bloquée.
En visite à Alep, durement frappée par le séisme, le chef de l'OMS, le Dr Tedros a dit hier qu’il avait "le cœur brisé en voyant les conditions auxquelles les survivants sont confrontés - un temps glacial et un accès extrêmement limité aux abris, à la nourriture, à l'eau, au chauffage et aux soins médicaux". Plus de 5 millions de Syriens risquent de se retrouver à la rue, d’après l’ONU. Quelques jours plus tôt dans les mêmes rues d’Alep dévastées, Bachar Al Assad s’en est pris à l’Occident… et aux sanctions responsables selon lui du manque d’aide humanitaire aux victimes.
La Syrie donc à nouveau dans l’actualité. Mais toujours dans le drame, après presque 12 ans de guerre civile. Un régime qui ne contrôle que 2/3 de son territoire. Et tente de tirer profit de la catastrophe humanitaire pour sortir de son isolement. Ce qui a déjà commencé ces derniers mois avec ses voisins arabes.
La tournée européenne du président Ukrainien Zelensky, au moment où la Russie repart à l’offensive
Rien n’est promis. Mais rien n’est exclu. Ainsi pourrait-on résumer la tournée inédite du président ukrainien, à Londres, Paris et Bruxelles. A chaque étape, Volodymyr Zelensky a réclamé des armes et des avions pour faire pièce à l’offensive russe en passe d’être lancée dans l’est de l’Ukraine. L'aide de l'UE et des États membres totalise "au moins" 67 milliards d'euros depuis le début du conflit, selon leur propre estimation. Zelensky s’est dit de son côté reconnaissant de l’unité continentale tout en réclamant de l’armement lourd et des avions.
Si Volodymyr Zelensky a été reçu comme un héros lors du Conseil européen de jeudi, il n’a reçu aucun engagement sur le transfert d’avions de chasse. On retiendra de ces deux journées l'accueil très solennel à Westminster, les acclamations de Bruxelles où Zelensky a été accueilli par les Européens comme l'un des leurs. ous l’ont applaudi, à l’exception du Hongrois Viktor Orbán. La promesse d'Emmanuel Macron d'accompagner l'Ukraine jusqu'à la victoire et cette phrase "la Russie ne doit pas gagner", ce que le président Français n'avait jamais dit de cette façon jusqu'à présent...