Syracuse

Dès l’enfance j’ai été dans un monde multiple. Nous avons parlé grec et turc à la maison. Il y avait aussi deux religions. J’ai eu beaucoup de chance, car j’ai grandi en considérant le monde comme étant peuplé de personnes différentes.

Née au Liban, de père syrien et de mère grecque, Etel Adnan a reçu une éducation stricte dans une école religieuse en France, a étudié à la Sorbonne, puis est partie enseigner aux Etats-Unis.

C’est là-bas qu’elle commence à peindre. Des petits tableaux conçus tels des pages de livres, qui s’inspirent tout autant des paysages de son enfance libanaise que des montagnes californiennes, des hauts gratte-ciels américains que des fleurs aux couleurs acidulées…

Son Art de marier les formes et les couleurs va également trouver son expression dans l’écriture, la poésie et la littérature, dans un langage universel mêlant le français, l’arabe et l’anglais.

L’œuvre picturale de cette grande féministe a été montrée dans le monde entier, en Amérique, en Afrique, en Europe. Son travail fait en ce moment l’objet d’une rétrospective au MoMA de San Francisco. Une nouvelle exposition inspirée de son œuvre et de ses écrits poétiques Luogo e Signi sera présentée à Venise, à la Punta della Dogana, musée de la Collection Pinault, du 24 mars au 15 décembre.

Choix musical : Le Oud fou deMunir Bachir

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• Dans l’émission « Dormeurs éveillés » Archives INA du 19 janvier 1954 : Gaston Bachelard à propos du songe qui vient avant la pensée dans l’expérience poétique.

Générique : Veridis Quo des Daft Punk