Derrière un portail de tissus se trouve la plus grande maison de thé de Kyoto. Entre ces murs en bois foncé, on trouve différentes salles aménagées pour y boire du thé. On y voit aussi les geikos autrement dit, les geishas de Kyoto ou encore les maikos – apprenties geikos qui dansent en bout de table.
En présence de geikos et maikos, aujourd’hui, on tente de découvrir ce qu’elles gardent sous silence.
Une jeune maikos entre, vêtue de son kimono, "j’ai été commandé par des clients cet après-midi," nous dit-elle. À 15 ans, cette jeune maikos vient d'entamer son chemin vers la vie de geikos. Son père n’était pas ravi, nous explique-t-elle : "il était un peu conservateur et il gardait l’idée des anciennes maikos de Gion – quartier réputé pour les geishas de Kyoto – qui faisaient des choses en peu différentes d’aujourd’hui."
Dans une salle à l’étage, on retrouve encore des geikos. Selon l’une d’entre elles : "Notre rôle, c'est, pendant 2-3 heures, ces hommes qui sont très pris, très occupé, très stressés, oublient et se détendent. Ça, c’est notre plus grande joie."
Une geikos nous explique le processus. Quand des clients s’installent dans une des salles de réceptions, les geikos leur servent à boire, elles dansent, puis elles s’assoient à la table pour discuter et se font servir à boire par leurs clients. Elles discutent de tout et de rien : l’art de la conversation. Le but est de faire oublier au client son travail et le stress de son quotidien.
Première diffusion le 4 juillet 2006.
Chanson de fin : "No woman, no cry" version par Ne-Ne-Zu (Nenes) - Album "Ashibi" (1993).
