Syracuse

Le journal Tech de la semaine commence avec des nouvelles du front : les GAFAM sont plus que jamais impliqués dans le conflit russo-ukrainien. Le groupe Meta (Facebook) autorise désormais, à titre exceptionnel, des contenus violents voire des menaces de mort à l’encontre des soldats russes ou de Vladimir Poutine. Un laisser-faire justifié par la guerre : "En raison de l'invasion russe de l'Ukraine, nous faisons preuve d'indulgence pour des formes d'expression politique qui enfreindraient normalement nos règles sur les discours violents telles que "mort aux envahisseurs russes". Une mesure qui ne concerne pas les civils russes et limitée aux pays frontaliers de la Russie. Selon l’agence Reuters qui a révélé cette règle de modération exceptionnelle, des éloges au régiment ukrainien Azov sont tolérées alors qu’il est de notoriété publique que ce groupe est rattaché à un passé néo-nazi. Cette prise de position inédite de Facebook pourrait provoquer un précédent problématique dans la liberté d’expression qui entoure les conflits. Pour mieux comprendre les enjeux cyber de l'offensive russe, écoutez le podcast du Meilleur des mondes dédié à ce sujet.  

On quitte les tranchées du numérique pour prendre la ligne de bus 39 de la RATP à Paris, qui vient d’annoncer le déploiement de son application "AMY". Son objectif : lutter contre le fléau des « Smombies », subtile contraction entre Smartphone et Zombies. Les smombies sont les gens (que nous sommes parfois) qui, le nez rivé sur leur écran, continuent à marcher en mettant leur sécurité de piéton distrait en danger.  Le concept ? Un ultra son s’active au moment du klaxon du bus de qui a pour effet de baisser le son du mobile dans son casque. C’est beau quand la technologie tente de soigner les remèdes qu’elle a elle même engendrés ! Rappelons que ce signal d’alerte s’active si et seulement si vous avez téléchargé l’application en amont. Evitez donc de la télécharger pendant que vous traversez la rue ! 

Pour finir, information insolite : des chercheurs internationaux voulant œuvrer pour une meilleure reconnaissance du bien-être animal ont conçu un algorithme capable de décoder les grognements des porcs pour tenter de déceler leurs émotions ; plus de 7400 enregistrements ont été effectués sur 414 bêtes pour savoir quand ils expriment la douleur ou le contentement. Des prises de sons réalisées dans de multiples situations comme avant un départ vers l’abattage ou en tétant leur mère. Pas certain que cette algorithme soit nécessaire pour percevoir l’exploitation de l’homme sur l’animal… Mais c’est encore un des nouveaux outils, légèrement absurde, du meilleur des mondes !