La boxe existait déjà dans l’antiquité. En témoignent des vases grecques sur lesquels ont été peints des pugilistes dont les mains étaient nouées de bandelettes plus ou moins dures. L’historien, Jean- Emmanuel Roubineau, nous parle de ces vases : "Ils datent d’environ 600 et 300 avant Jésus-Christ, on peut y observer des scènes de boxe. Sur ces scènes, on peut voir beaucoup de choses à la fois : le matériel des boxeurs ; le type de gants qu'ils portent ; leur comportement ; leur gestuelle ; leur anatomie ; leur morphotype. On peut voir aussi des éléments de stratégie de la boxe, ainsi que le comportement des arbitres par rapport aux gestes autorisés et aux gestes interdits. Autrement dit, ces scènes sur vase sont pour nous, une mine d'informations sur le pugilat et son cadre matériel”.
Quand on tourne les précieux récipients, on dirait que les combattants s’animent comme dans un film. Le cinéma américain reflète bien en tout cas l’histoire des noirs dans leur pays : des laissés pour compte qui trouvent un exutoire à leur colère avant de devenir des grands champions.
David da Silva, qui a travaillé sur la représentation de la boxe dans le cinéma, confirme : “Dans les films de boxe, le boxeur représente un combat, il se bat sur le ring, mais il se bat aussi pour faire gagner certaines valeurs et son combat représente sa lutte dans la société. Il y a trois types de héros dans ces films : le héros social le pauvre qui, grâce à la boxe, va accéder au rêve américain et d'une certaine manière, représenter le succès de sa communauté. Il y a le héros démocratique, qui se bat pour une lutte politique et pour être reconnu dans la société alors qu'il vient d’une catégorie de personnes méprisée. Et il y a le héros national qui va se battre pour et avec les couleurs de son pays et mettre en avant les valeurs du pays”.
Un documentaire de Michèle Pomarède et Jean-Philippe Navarre.
Avec :
Jerôme Vilmain, coach au Boxing Club d’Epernay,
L’écrivain Daniel Rondeau, auteur de « Boxing Club »,
L’historien Jean- Emmanuel Roubineau, auteur d’« A poings fermés, une histoire de la boxe antique »,
Nicolas Zeisler, auteur de « La Beauté du geste »,
David da Silva, auteur de « la Boxe à l’Hollywood »,
Chafik Sayari , auteur d’« Une histoire du ring noir »,
Sammy pratiquant de bare knuckle ,
El Hadj, champion de MMA et
Jean-Charles Skarbowsky, champion de boxe thaï.
Bibliographie :
- Joyce Carol Oates, « De la boxe », Stock, 2001
- Jake LaMotta, « Raging bull », 13e Note Editions, 2013
- Mick Kitson, « Poids plume », Editions Métailié, 2022
- Jean-Philippe Lustyk,« Le grand livre de la boxe », Marabout, 2019
- Norman Mailer, « Le combat du siècle », Folio, 2002
- Jim Tully, « Le boxeur », Les éditions du Sonneur, 2020
- Nick Tosches, « Night Train », Payot, 2007
- Jack London, « Un steak », éditions Libertalia, 2010
- Frédéric Roux, « Alias Ali », Fayard, 2013
- Jérôme Beauchez, « L’empreinte du poing : la boxe, le gymnase et leurs hommes », éditions EHESS, 2014
- Loic Waquant, « Corps et âme : carnets ethnographiques d'un apprenti boxeur », Agone, 2002
- Alexis Philonenko, « Histoire de la boxe », éditions Bartillat, 2018
- Daniel Rondeau, « Boxing Club », Grasset, 2016
- Elie Robert-Nicoud, « Scènes de boxe », Stock, 2017
- Brice Faradji, « Je ne sais toujours pas si j’aime la boxe », éditions Jean-Claude Lattès, 2021
Filmographie :
- Antony Pinelli « Dans la cour des grandes »
- Frederic Wiseman « Boxing Gym »
- Clint Eastwood « Million dollar baby »
- Charles Sutton « Dans les cordes »
- Sylvester Stallone « Rocky »
- Michael Mann « Ali »
- « Mon père était boxeur », un documentaire et une bande dessinée de Barbara Pellerin aux éditions Futuropolis.
Partenariat
LSD, La série documentaire est en partenariat avec Tënk , la plateforme du documentaire d’auteur, qui vous permet de visionner jusqu'au 31/10/22 le film de Isabelle Broué - Lutine (97' - 2016)