Syracuse

Longtemps affaire humaine et exclusivement humaine, la politique a depuis peu franchi la barrière des espèces, la cause animale s'est invitée sur la scène publique et avec elle, deux concepts nouveaux, spécisme et anti-spécisme. Ces termes n'étant pas encore d'usage courant, et certains s'emmêlant encore les pieds quand ils les utilisent. Comment les définir ?

Qu'est-ce que le spécisme ?

Varérie Giroux : Le spécisme c'est l'idéologie selon laquelle il est normal et moralement acceptable d'exploiter, d'asservir les autres animaux pour nos fins sur la base de croyance en la supériorité de l'être humain sur les autres animaux.   Bien sûr, il y a toujours eu des penseurs au cours de l'histoire qui ont remis en question l'anthropocentrisme. Mais ce terme est arrivé quand même seulement au début des années 70, qui a été popularisé ensuite par Peter Signer.  Nommer  le spécisme et  adhérer à l'idéologie qui s'y oppose , permet aux anti-spécistes de critiquer cette idéologie. 

Ariane Nicolas : Je considère qu'il faut plutôt regarder les choses à l'envers, et voir que, à mon sens,  l'anti-spécisme qui constitue une idéologie.Parce que d'un point de vue biologique, quand vous regardez l'histoire de Sapiens, d'il y a à peu près 400.000, le fait de manger de la viande et de vivre d'une manière ou d'une autre avec des animaux, est une caractéristique qui est intrinsèque à l'espèce.