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Nouveau gouvernement belge : "Tous au régime"
Edité par France 24 - 2025
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A la Une de la presse, les débuts du nouveau gouvernement belge, dirigé par le nationaliste flamand Bart de Wever. Un nouveau de coup de barre à droite en Europe. A la tête d’une coalition appelée "Arizona", en référence aux couleurs du drapeau de cet Etat américain - bleu, rouge et jaune -, le nouveau chef du gouvernement promet de réformer tous azimuts. La Libre Belgique titre sur "les 12 travaux" du nouvel exécutif.
Le Soir évoque, lui, un "menu" à la fois "copieux" et "austère" pour réparer un pays menacé par le "pourrissement", selon de Wever. Le journal belge annonce une "cure de choc", "du sang et des larmes", "dans la ligne très à droite que la Flandre suit déjà, comme nombre de pays européens", avec notamment une mesure "symbolique : la fin des allocations de chômage dans le temps, revendication flamande mais tabou wallon". D’où la question du Soir : ce nouveau gouvernement, dirigé par le président d’un parti nationaliste et indépendantiste sera-t-il celui de la "liquidation" de la Belgique ?...
De Staandard, journal belge néerlandophone, qui parle de "révolution flamande-wallonne", note que dans l’immédiat, ce nouveau gouvernement ne brille pas, en tout cas, par sa parité, au point d’être associé à un "mans’club" (un club d’hommes).
En Allemagne, le Frankfurter Allgemeine Zeitung revient sur les "métamorphoses" de Bart de Wever, qui a promis de mettre la Belgique au "régime", après avoir perdu lui-même 60 kilos en 2013, alors qu’il était maire d’Anvers - où il s’est d’ailleurs "concentré sur les réformes économiques", et a fait passer son "programme sécessionniste au second plan".
Outre-Rhin, des dizaines de personnes sont descendues, hier, dans les rues de Berlin pour protester contre la main tendue par le leader de la CDU à l’extrême droite. Le Rheinische Post fait état d’une "intensification" de la campagne pour les législatives du 23 février, après la décision de Friedrich Merz d’accepter le soutien de l’AfD pour faire adopter un texte restrictif sur l'immigration. "Nous sommes là, parce que nous avons peur", témoigne un manifestant interrogé par Die Zeit, auquel un autre dit manifester "contre Friedrich Merz", mais aussi "à cause du virage à droite complet, non seulement en Allemagne mais dans le monde entier". Une mobilisation pour "une noble cause", selon magazine allemand, qui se demande toutefois si ces manifestations ne risquent pas d’avoir "exactement l’effet inverse de celui recherché", notamment parce qu’elles ne seraient pas "aussi civilisées que la fureur morale de leurs participants le suggère", comme en témoignerait l’occupation et le saccage de bureaux de la CDU ou le fait que des salariés du siège du parti à Berlin ont dû être renvoyés chez eux plus tôt que prévu, par crainte d’affrontements violents avec les manifestants.
Cette tension politique croissante inquiète aussi à l’étranger, notamment en Espagne, où El Pais voit "la politique allemande entrer en territoire inconnu, après la rupture du cordon sanitaire" autour de l’extrême droite. Pour le journal, le vote de la CDU avec l’AfD au Bundestag a fait entrer la campagne "dans une autre dimension", sans qu’il soit possible de dire, pour l’instant si "la peur de l’extrême droite" l’emportera sur "l’anxiété généralisée", et "le sentiment d’insécurité" des électeurs.
En France, impossible non plus de dire, pour le moment, si l’utilisation du 49.3 par François Bayrou pour faire adopter le budget débouchera sur la censure de son gouvernement. D’après Le Figaro, le Premier ministre "espère que les socialistes ne voteront pas mercredi la censure déposée par LFI ou les Écologistes". Le journal a un sacré coup de blues face à ce qu’il qualifie de "mélange poussif de tractations d’arrière-boutique, d’arrangements avec les comptes publics, de camouflages fiscaux, de compromissions avec les socialistes" - un "mélange poussif" résumé par ce seul mot : "médiocrité".
La Croix s’inquiète d’une possible nouvelle censure perçue comme "un bien mauvais signal" qui "prolongerait une instabilité économique et politique dont le pays ressent chaque jour un peu plus les effets". Une nouvelle censure qui "ruinerait", une fois de plus, "toute tentative de compromis, même minimal" et "serait aussi le signe d’une incapacité d’une partie des dirigeants politiques à faire preuve de responsabilité".
"Un 49.3 et Inch’Allah" : d’après Libération, la formule serait de François Bayrou lui-même qui l’aurait employée lui-même la semaine dernière en plaisantant pour résumer sa situation. Plaisanterie ou non, Libé voit le chef du gouvernement "sérieusement au pied du mur" et s’inquiète également d’une "paralysie potentielle". Le journal présente la "torpeur" hexagonale comme "une confirmation que la politique française ne tourne pas rond, en tout cas qu’elle tourne à vide, sur elle-même", et souligne "le décalage entre l’importance des enjeux sur la table, notamment budgétaire" et "le désintérêt manifesté par l’opinion" - un désintérêt jugé "compréhensible", expliqué par Libé par la "lassitude" des Français. "Le RN, prévient le journal, l’a d’ailleurs très bien compris : la lassitude de l’opinion et l’aggravation de la crise politique sont pour lui des carburants".
On ne se quitte pas là-dessus. Si vous êtes comme moi, extrêmement frileux, et que vous vous demandez depuis toujours pourquoi certains et certaines s’obstinent à porter des shorts en hiver, malgré les températures glaciales, figurez-vous que The Guardian a posé la question à ses lecteurs. Entre autres réponses : "Les pantalons, et encore moins les pantalons de ski, n'ont jamais existé pendant une grande partie de l'histoire humaine, au point que nous avons développé une sorte de résistance. J'ai découvert que mon corps pouvait supporter des shorts jusqu'à -10°C", explique l’un d’entre eux, qui dit que cela pourrait aussi venir de son "héritage scandinave". D’autres en revanche, expriment leur scepticisme : "Dans ma ville, il semble que les jeunes gens affichent leur masculinité en sortant en T-shirt et en short par temps glacial: les mains dans les poches, en faisant semblant de ne pas avoir froid. C'est un spectacle bizarre"…
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- Note
A la Une de la presse, ce lundi 3 février, les débuts du nouveau gouvernement belge, dirigé par le nationaliste flamand Bart de Wever. Les manifestations contre la rupture du "cordon sanitaire" autour de l’extrême droite en Allemagne. Le gouvernement Bayrou menacé par un vote de censure. Et le débat sur le port… du short en hiver.
- Langue
- français
- Date de publication
- 03/02/2025
- Collection
- Dans la presse