Syracuse

Cette campagne électorale anticipée, qui commence en catastrophe, quelques jours à peine après la mort du Président Pompidou, était en fait préparée depuis des mois dans les différentes officines politiques. Tandis que la droite se déchire publiquement et multiplie les candidatures, à gauche, c’est l’union autour de François Mitterrand.

Une campagne électorale qui verra pour la première fois en France un débat entre les deux tours. Alain Duhamel se rappelle son impact : “C'était complètement nouveau, ça a eu une écoute énorme. Mais surtout, comme le disait, les sondages de l'entre-deux-tours, c'était du 50/50 et c'est peut-être la seule fois que le débat télévisé aura exercé une influence, même marginale, sur le résultat l'élection. C’était neuf, tout le monde le regardait, sa personnalité, ça polarisé au maximum. Ce premier duel télévisé a peut-être déplacé 100 000 voix ou 200 000 voix, à cause de la nouveauté et du choc. Évidemment, Valéry Giscard d'Estaing a mieux tiré son épingle du jeu, même si François Mitterrand n'était pas un débutant du tout à la télévision. Mais Giscard s'était entraîné dans un studio depuis des années, c'était un professionnel de l'audiovisuel, ce que n'était pas François Mitterrand”.

Un documentaire de Kristel Le Pollotec, réalisé par Anne Fleury.

Avec :

Alain Duhamel, journaliste