Syracuse

François Sureau est devenu avocat pour gagner sa vie.  Il se dit trop poreux aux drames pour être avocat pénaliste.  Il constate que sur le terrain des libertés publiques et des demandeurs d’asile, nous sommes dans une période de régression. François Sureau fait son métier d'avocat comme un acte politique, un engagement dans la cité. 

Le goût de la liberté lui vient de la littérature. Il avoue s’être souvent trompé sur les hommes. François Sureau  aimerait pouvoir dire, comme James Joyce  : " j’ai payé mon dû. " Il regarde avec empathie et critique le pessimisme ambiant. Il n’aime pas le " c’était mieux avant ". L’écrivain constate :  " On vit dans une société qui ne connait ni l’oubli, ni le pardon et où le puritanisme n’a pas de paradis. Je vois renaître la prévalence d’un discours moral général avec stupéfaction. " L’avocat aimerait que la liberté redevienne désirable. François Sureau conclut :  " Je suis à la poursuite d’une cohérence dont j’espère à la fin qu’elle m’apportera une sérénité ".

Une série d'entretiens proposée par Marie-Laure Delorme, réalisée par Marie Plaçais. Prise de son : Stéphane Beaufils. Attachée de production : Daphné Abgrall. Avec la collaboration de Julia Martin.

Pour aller plus loin

• Entretien avec François Sureau sur Médiapart (10/10/2019).
• Article de François Sureau, « Fantaisies constitutionnelles. La France vers la démocrature ? », Pouvoirs, 2019/2 (N° 169).
• Article de François Sureau, « La déchéance de la nationalité : deux catégories de Français ? », Études, 2011.
• Article de Jérôme Michel à propos du livre de François Sureau : « François Sureau, Pour la liberté, Répondre au terrorisme sans perdre raison, Tallandier, 2017 », Les Cahiers de la Justice, 2018. 
• « Peut-on sortir de l’état d’urgence ? », François Sureau. Conférence filmée à la Médiathèque Marguerite Duras, Paris, le 07/10/2017.
• Article de François Sureau. « La politique de l'asile en danger », Études, 2012.