Colette aime la vie. D’une certaine façon, elle aime la sauvagerie du vivant, l’instinct de survie des plantes et des bêtes, et rejette la mort, le fini, le flétri. Dans ses cahiers, elle écrit : « Vous n’imaginez pas quelle reine de la terre j’étais à douze ans ! Solide, la voix rude, deux tresses trop serrées qui sifflaient autour de moi comme des mèches de fouet ; les mains roussies, griffées, marquées de cicatrices. N’étais-je pas celle qui savait le nom de la fleur et du caillou, celui de la bête, qui connaissait le sentier de traverse et la source où l’on pouvait boire ? ».
D'après Frédéric Maget, directeur de la maison de Colette, l'écrivaine a "une fascination pour la créature, pour ce qui veut vivre. [...] Colette est résolument du côté des bêtes, quitte à être du côté des bêtes, contre les hommes" et celles-ci sont par définition "innocentes et du côté de la pureté". Peut-on dire que la nature et les bêtes ont été le grand amour de Colette ? A-t-elle pu aimer les animaux avec la même intensité que les humains, si ce n’est davantage ? Pour clore notre série sur Colette et l'amour, nous nous concentrons sur sa passion pour le vivant, la nature et les animaux.
Archives diffusées
- Colette sur son "avidité à vivre" et son amour pour les animaux, Entretiens avec, RTF, 10 mars 1950
- Archive de Colette à propos de sa chienne, RDF, 21 novembre 1948
- Colette à propos de son roman La Chatte (1933), extrait d'un entretien mené par André Parinaud, enregistré en 1950
- Archive de Colette au sujet des chiens, RDF, 21 novembre 1948
- Lecture par Colette d'une lettre de sa mère à propos des chats, RTF, 21 mai 1952
- Colette à propos des baigneurs et baigneuses de la Côte d'Azur, RDF, 14 novembre 1948
Pour aller plus loin
Frédéric Maget, directeur de la maison de Colette, est également l'auteur de plusieurs ouvrages sur la romancière, parmi lesquels Notre Colette (Flammarion, 2023) ou Les 7 vies de Colette (Flammarion, 2019).
Générique
Production : Matthieu Garrigou-Lagrange. Réalisation : Delphine Lemer. Prise de son : Sacha Crine. Mixage : Djaisan Taouss. Archives Ina : Delphine André. Documentation musicale : Yacine Dumont et Antoine Vuilloz. Attachée de production : Lily Cornaert.
Musique du générique :
- "Get up... Carmen" de Waldeck, Ballroom Stories (2007)
- "Good for goodie", composé par Moondog et interprété par Joanna MacGregor And The Britten Sinfonia, Sidewalk dances (2006)
