Syracuse

Anthropologue passionné par les cultures différentes de la sienne, proche du général de Gaulle pendant la Seconde Guerre mondiale, Jacques Soustelle devient par la suite l'un de ses farouches adversaires et s'engage contre l'indépendance de l'Algérie. En 1955, Jacques Soustelle devient gouverneur général de l’Algérie. Alors que les violences se multiplient depuis l’insurrection du Front de libération nationale (FLN), son rôle en tant que préfet est donc que l'Algérie reste française. Pour Étienne Augris, Jacques Soustelle n'a pas compris que les revendications d'indépendance des Algériens étaient légitimes. D'après l'historien, il s'agit ici du "parcours d'un individu qui avait une extrême lucidité sur des aspects importants et que les circonstances de la vie ont rendu aveugle".

Voici un homme dont le parcours pose la question du choix entre la fidélité à une personne et la fidélité à une cause. Ce sont des circonstances historiques dramatiques qui servent de révélateur à son idéologie profonde. Comment ce résistant, socialiste puis gaulliste de la première heure, en est-il arrivé à rejoindre les rangs de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) ?

Archives diffusées

• Archive sur la fuite de Jacques Soustelle, RTF, 20 août 1962
• Jacques Soustelle refuse de former un gouvernement, RTF, 16 novembre 1952
• Visite de Charles de Gaulle à Mostaganem en Algérie, RTF, 6 juin 1958
• Déclaration de Jacques Soustelle à propos de son opposition à Charles de Gaulle, RTF, 21 juin 1960
• Déclaration de Jean-François Deniau à propos de Jacques Soustelle, France Inter, 10 décembre 1992

Pour aller plus loin

Étienne Augris est historien, professeur au lycée Jeanne d'Arc de Nancy, chargé de cours à Sciences Po et auteur pour la revue L'éléphant. Il a notamment dirigé l'ouvrage Changer de camp, 14 volte-faces au XXe siècle (Novice, 2024).

Générique

Production : Matthieu Garrigou-Lagrange. Réalisation : Delphine Lemer. Prise de son : Marie-Claire Oumabady. Mixage : Manon Houssin. Archives Ina : Arnaud Plançon et Delphine André. Documentation musicale : Antoine Vuilloz. Attachée de production : Lily Cornaert.

Musique du générique :

• "Get up... Carmen" de Waldeck, Ballroom Stories (2007)
• "Good for goodie", composé par Moondog et interprété par Joanna MacGregor And The Britten Sinfonia, Sidewalk dances (2006)