Syracuse

Du jour au lendemain, plus personne dans les rues. Dans ce climat, on ne peut plus anxiogène, le 18 mars, le journal Libération publie une lettre de l’Italienne Francesca Melandri ”Je vous écris depuis votre futur” mais c’est tellement horrible que personne ne veut y croire. Finalement, avec le recul, cela ressemble assez bien à ce que nous avons vécu. Alors que dans les hôpitaux, le personnel tente de gérer la situation, l’urgentiste Céline Lejeune raconte : “Il y a eu des journées qui étaient catastrophiques pour nous quand on voyait des malades graves arriver et que l’on savait qu'aucun n'allait être éligible à la réanimation. Ce n’est pas que l’on faisait du tri, mais c’était aussi parce que l’on savait que ça n’apporterait aucun bénéfice au patient. Mais c'était très difficile à faire entendre aux familles et aux patients parce que les patients étaient conscients aussi. Ça a été très compliqué…”

Mais toute la difficulté, dans ces premiers jours de confinement, c’est d’assimiler ce basculement, brutal, d’un jour à l’autre, entre une vie quasi normale et un confinement tel qu’on on en avait jamais connu.

Un documentaire de Kristel Le Pollotec, réalisé par Véronique Samouiloff.

Avec :

• Céline Lejeune, urgentiste à l’hôpital Saint-Antoine à Paris,
• François Crémieux, directeur de l’APHM,
• Nicolas Mariot, sociologue,
• Daniel Benamouzig, sociologue,
• Aurelien Rousseau, député et ancien directeur de l’ARS Ile de France,
• Jean-Francois Delfraissy, ancien président du Conseil scientifique,
• Raphaëlle Bacqué, journaliste au Monde,
• Dominique Costagliola, épidémiologiste,
• Marie Andrieux, sociologue,
• Christian Lehmann, médecin,
• Philippe Nuss, psychiatre à l’hôpital Saint Antoine à Paris,
• Dr Sami Hraiech, service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Nord de Marseille,
• Pr Jean-Luc Jouve, CHU de Marseille,
• Sabine Valera, infirmière Major de soins à l’hôpital Nord de Marseille,
• Eloise Langlois, directrice d’école élémentaire à Paris.