Avec Philosophie consacre cette série à l'humour. Dans ce premier épisode, Géraldine Muhlmann et ses invités se penchent sur l'humour noir et l'absurde.
Le rire : un mécanisme ?
Et si le rire provoqué par une blague plus ou moins bonne était d’abord un simple mécanisme ? Pour Jean-Michel Besnier, “au fond, à chaque fois qu'il y a rire, il y a quelque chose comme de l'immétrise : le rire est toujours de l'incontrôlable”.
L’humour face à l’absurde
Il y a l’humour absurde et l’humour de l’absurde. Pourquoi l'absurde prête à rire ? Pour Yves Cusset, c’est liée à notre angoisse face à l’absurde : “la jouissance qu'on peut avoir par rapport à l'absurde, c'est ce plaisir très particulier à être libérée de l'angoisse du non-sens, du risque que le monde auquel on adhère soit tout d'un coup privé de sens, alors qu'on l'a tant pris au sérieux, alors qu'on y a attaché tant d'importance”.
L’humoir noir et ses gammes
Cioran usait beaucoup d’humour noir. Or, comme le rappelle Aurélien Demars, “ Cioran aime évoquer souvent des gammes : la gamme du vide, la gamme des angoisses, la gamme du rire ”. Il ajoute : “l'humour noir de Cioran est fondé sur l'auto-ironie ”.
Pour en parler
Aurélien Demars, spécialiste de Cioran, enseignant de philosophie à l'Université Savoie Mont-Blanc et au lycée. Parmi ses travaux, on trouve :
Jean-Michel Besnier, professeur émérite à Sorbonne Université. Il dirige le prochain numéro de Raison présente consacré au rire. Il est l'auteur de :
Yves Cusset, philosophe et comédien. Parmi ses publications, on trouve également :
Références sonores
- Archive de l'ORTF, Jean Yanne, Mai 1964.
- Extraits du Festival de Montreux, Blanche Gardin, 2017.
- Archive de l'ORTF, Les Actualités Françaises, "Quand la France éternue...", janvier 1949.
- Archive de l'ORTF, Les Shadoks, "La passoire", Saison 2, 1970.
- Extrait de l'émission "A votre écoute coûte que coûte", France Inter, 12 mars 2012.
- Chanson en fin d'émission : "Le nougat" de Brigitte Fontaine, de l'album du même nom (1990).
- Titre du générique : Sabali d'Amadou et Mariam.
Le Pourquoi du comment, la chronique de Frédéric Worms
Retrouvez sa chronique ci-dessous.
