Syracuse

Retour sur le parcours personnel et artistique de ce pianiste à la personnalité singulière au micro de Lionel Esparza.

L’enfance. Dans ce premier épisode, François-René Duchâble nous raconte son enfance, balançant entre Paris et une nature qui déjà est pour lui un refuge indispensable. Avec une mère aimante mais un père qui meurt alors qu’il est tout enfant, la découverte du vélo et de la musique, et les premiers cours révélant un pianiste hyper-doué.

« J’ai perdu mon père à l’âge de 8 ans, mais je n’ai pas vécu ce deuil comme une grande déchirure parce que je n’étais pas très proche de lui. C’était un intellectuel, déjà assez âgé marqué par la guerre de 14. J’avais des rapports assez distants avec lui bien qu’il m’ait appris les rudiments du solfège. Rentier, il était très disponible pour m’apprendre la musique. J’ai eu « la chance », d’une certaine manière, de perdre mon père car j’avais ma mère pour moi. Il y avait avec ma mère une grande complicité, une énergie en commun que j’ai hérité d’elle plutôt que le côté taciturne ou pessimiste de mon père. Elle m’accompagnait dans mes folies sportives mais elle savait être sévère et exigeante pour la musique. Elle était ma complice pour vivre de façon plus décontractée la musique. »

« Je me suis construit en dehors de la musique et des études par le sport. C’était la grande passion de ma vie et c’est le mari de ma professeur de piano qui m’a offert un jour pour noël mon premier vélo. J’avais 10 ans »