Syracuse

Hier, Andreas Scholl nous racontait son audition devant René Jacobs à la Schola Cantorum de Bâle. Dans notre épisode d'aujourd'hui, nous sommes en 1987, le jeune contre-ténor allemand est alors élève de Richard Levitt puis de René Jacobs. Il se souvient de la pédagogie de ses 2 professeurs qui ont été très importants pour lui et de l’apport spécifique de chacun dans son apprentissage de la technique vocale et de l’interprétation.

« Je suis arrivé à Bâle en me disant : « on va voir… » Après 2 ou 3 mois, il y a eu un moment clé durant une répétition. Il y avait 3 chanteurs qui interprétaient le "Lamento de la ninfa" de Monteverdi, Gundula Anders, soprano, Gerd Turk, ténor et Ulrich Messthalier, basse. En entendant ce chant, j’ai presque pleuré. C’était la première fois que la musique me touchait autant. C’était comme un appel téléphonique qui m’a dit : « tu as compris maintenant ce que l’on fait ici » »

« Le duo étudiant-professeur, c’est quelque chose de très miraculeux, un peu ésotérique. On doit parler la même langue. Heureusement pour moi, René Jacobs pour moi c’était idéal. Il était mon « Lucifer » dans le sens gnostique, comme Promethée, c’est lui qui a allumé une flamme à l’intérieur de moi. Les leçons avec René Jacobs, c’était difficile mais c’était un univers qui s’ouvrait »

Programmation musicale complémentaire :

Orlando Gibbons
Oh my love, how comely now 
Alfred Deller, contre ténor
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