Syracuse

Mais comment la vertueuse notion, des droits de l’homme a pu donner, ces dernières années, un anathème comme droit-de-l’hommisme ?

Dans la série des critiques du progressisme en général, du fameux « politiquement correct » ou de la dénonciation de la bien-pensance, est apparue, venant de l’extrême droite d’abord, cette stigmatisation d’une vision jugée angélique de la diplomatie. D’abord naïfs, ils sont devenus, aux yeux de leur détracteurs et là l’on dépasse largement l’extrême droite, de cyniques impérialistes voulant imposés au monde entier les valeurs occidentales que seraient les Droits de l’Homme. Le tiers-mondisme, le droit d’ingérence et même le néo-libéralisme, voilà des mots qui recouvrent des concepts bien différents et qui pourtant se retrouvent encore sous le vocable-valise de « droit-de-l’hommisme ».

Pour en comprendre l’histoire et l’origine, pour déterminer ce que ce mot trimbale puisque les mots de la politique sont des véhicules qui transportent une cargaison idéologique, Thomas Legrand reçoit un diplomate, tout juste en retraite, qui se définit fièrement comme Droit-de-l’hommiste ainsi qu’un philosophe et une enseignante chercheuse afin de mieux définir le paradoxe entre impérialisme, néo-conservatisme et angélisme que cet isme porte en son sein.

Bibliographie

• « Diplomatie de combats », Jean Maurice Rippert, aux Presses de la Cité et chez Perrin
• « Droits de l’homme et philosophie », Frédérique Worms, CNRS éditions
• « Vivre en temps réel », Frédérique Worms, Bayard
• « La danse du pendule », Dzovinar Kévonian, Éditions de la Sorbonne