Syracuse

Premier numéro d'"En quête de politique" d'une série de quatre consacré au trotskisme. Ce mouvement d’extrême gauche occupe une place singulière dans la politique française. Le trotskisme devient, au fil des décennies plus romantiques, une épopée qui a inspiré des générations de jeunes révoltés, utopistes humanistes ou autoritaires. En France, en particulier les trotskismes, les trois grands mouvements qui s’en réclament, après la seconde guerre mondiale, ont été des pouponnières pour la gauche. Les grands courants, ont (ou avaient plutôt) leur culture, leur références, leurs héros, leurs fantasmes, leur créativités. Les G.E.R, les groupes d’études révolutionnaires ont formés des dizaines de futurs leaders à la prise de parole, la dialectique, l’analyse des rapports de forces et à la puissance de l’histoire. Comment s’y retrouver dans la nébuleuse trotskiste, ces mots ces concepts qui peuvent parfois virer au jargon excluant. Pour pouvoir appréhender une bonne partie, par exemple, de ce qui se passe à gauche en ce moment, il faut comprendre ce que fut le trotskisme et pourquoi ce mouvement, toujours minoritaire, toujours pourchassé fut aussi une formidable machine de guerre culturelle pour la gauche mondiale.

La chronique livre d'Aurélie Marcireau :

« L'homme qui aimait les chiens », Léonardo Padura, Métailié

Bibliographie :

• « Des gamins contre Staline », Jean-Jacques Marie, Seuil
• « Les Femmes dans la révolution russe », Jean-Jacques Marie, Seuil
• « Le Fils oublié de Trotsky », Jean-Jacques Marie, Seuil
• « République ou barbarie », Didier Leschi, Jean-François Colosimo, Régis Debray, Cerf