Syracuse

"Il y a une forme de rancœur. Il y a une atténuation, mais certainement pas un effacement" explique ce matin le directeur délégué chez Ipsos France alors que commence 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. "55% des Français estiment que ça doit continuer". Maintenant que le décret d'application de la réforme a été publié, la mobilisation dans la rue diminue, "c'est en baisse, mais le cœur de la réforme qui n'a jamais été accepté continue à ne pas l'être" explique Brice Teinturier. "Il y a le sentiment d'une présidence autoritaire qui a imposé en disant d'emblée que ce n'était pas négociable avec une majorité qui n'est pas absolue".

47% d'opinion "très défavorable" d'Emmanuel Macron

"Il est à 90% de jugement favorable chez les sympathisants de LREM, et puis la défiance s'est atténuée aux extrêmes dans les jugements très défavorables, même si ça reste très élevé avec 47% de "très défavorable", six points de mois qu'il y a un mois."

Qui sont aujourd'hui les sympathisants du président ?

"Ce sont les catégories les plus aisées que la moyenne des Français, plus âgées, les séniors dans les métropoles, qu'Emmanuel Macron a capté au détriment de la droite de gouvernement. Il a perdu chez les jeunes, les actifs."

Un remaniement aurait-il un effet ? "Un remaniement n'a quasiment jamais d'effet sur l'opinion s'il ne s'accompagne pas d'un changement de ligne profonde" répond Brice Teinturier.

"Il n'y a pas de progression ou de dynamique en faveur de la gauche depuis le début de la contestation. La France insoumise s'est même affaissée.", estime le directeur d'Ipsos.