Les samouraïs, ces guerriers japonais qui étaient au service d'un grand seigneur, jouèrent un rôle déterminant dans les luttes de pouvoir qui déchirèrent le Japon féodal. Ils étaient facilement reconnaissables avec leur armure et leur katana. Mais les raisons pour lesquelles ils ont marqué notre mémoire collective tient à leur code de l'honneur strict qu'on appelle en japonais le Bushido ou "la voie du guerrier".
Le samouraï : un soldat prêt à se sacrifier par loyauté envers son maître
L'image idéalisée des samouraïs les présente comme des soldats prêts à se sacrifier par loyauté envers leur maître ou pour défendre leur dignité. La place importante occupée par le suicide dans leur code de l'honneur a été popularisée à l'aide d'une expression ("se faire hara kiri") qui fait partie des stéréotypes occidentaux sur la culture japonaise.
Dans les années 1970-80, quand le dynamisme de l'économie japonaise impressionnait le monde entier, les métaphores guerrières, illustrées par référence aux arts martiaux, étaient souvent mobilisées pour décrire les caractéristiques fondamentales de la psychologie japonaise. Le cinéma hollywoodien apporta sa contribution à cet engouement, en présentant le samouraï comme un héros tragique - souvenons-nous du film sorti en 2003 avec Tom Cruise, Le dernier samourai. Aujourd'hui, la mode des "manga" a pris le relais. Des recherches historiques ont pourtant montré que cette vision du samouraï était le plus souvent caricaturale. Des recherches historiques ont pourtant montré que cette vision du samouraï était le plus souvent caricaturale. Certes, la loyauté, le sens de l’honneur, les valeurs martiales ont existé dans la société troublée du Japon médiéval. Pourtant, de nombreux exemples prouvent que les samouraïs n'hésitaient pas à les transgresser lorsque ces normes entraient en contradiction avec leurs intérêts économiques ou symboliques. (...)
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Bibliographie :
Olivier Ansart, Paraître et prétendre : l’imposture bushidō dans le Japon pré-moderne, Paris, Les Belles Lettres, 2020.
