Un réseau de transports en commun dégradé
Depuis la rentrée de septembre 2022, les usagers franciliens du réseau RATP se plaignent d'un trafic perturbé et ralenti. Une enquête publiée par le Parisien en octobre 2022 évoquait un nombre de métros en circulation moins important que les précédentes années. En cause ? Une décision des gestionnaires du réseau, c'est ce qu'explique Gilles Dansart : "LA RATP et l'autorité organisatrice (...) Île-de-France Mobilité, ont mal anticipé la sortie du COVID. Ils ne pensaient pas que dès le mois de septembre, autant de franciliens allaient reprendre les transports en communs publics."
Mais si depuis des mois, les principaux acteurs se renvoient la responsabilité de cette dégradation de l'offre, la conjoncture particulière n'est pas sans lien avec les difficultés rencontrées aujourd'hui : "Au début du mois de septembre, la PDG de la RATP a démissionné. Donc, on a eu une entreprise décapitée en pleine période de reprise. RATP en crise, défaut d'anticipation, les voyageurs ont sous les yeux les conséquences." explique Gille Dansart.
Une hausse des prix contestée et des perspectives peu enthousiasmantes
En janvier 2023, le prix de l'abonnement mensuel augmente substantiellement, augmentant encore le mécontentement des usagers. Pour Gilles Dansart, cette hausse des prix révèle un problème de sous-financement plus général du réseau de transports en commun : "Globalement personne ne paye assez. Si on regarde l'offre disponible sur la région Île-de-France, la tarification est faible au regard de ce qui se fait dans d'autres métropoles. Mais l'état lui non plus, ne donne pas assez.".
Et pour espérer profiter d'un réseau de transports en commun optimal, il faudra attendre plusieurs années, selon Giles Dansart : "Il ne faut pas s'attendre à de grands miracles dans les années à venir sur le réseau francilien. Mais la mise en route du Grand Paris Express va soulager les RERs et les métros."
