Il y a ceux pour qui ç'a commencé très jeunes, l’angoisse et la peur de ne pas y arriver. Ceux qui n’ont pas vu venir les troubles, ou encore ceux qui n’ont pas osé en parler par peur de déranger ou simplement par peur de ne pas être entendus.
Et puis il y a ceux qui s’en sortent avec des médicaments et ceux qui n’y arrivent pas encore. Ceux qui ont peur du manque d’avenir, du réchauffement climatique…. de la bombe nucléaire, ou de ne pas réussir à affronter le collège. Et puis il y a ceux qui pensent à la mort. Chacun se raconte à sa manière, dans leurs chambres d’ado, dans une unité spéciale psychiatrique pour adolescents fragiles, ou au fond d’un canapé moelleux du salon familial. Aiyvi, par exemple, nous raconte sa dépression : “Je suis comme ça depuis longtemps, depuis la primaire et avant de venir ici, j'étais déjà sous antidépresseurs, c’est ma psychiatre qui m'a envoyée à l'hôpital. Mais l'hôpital, c’est giga saturé par des jeunes, surtout depuis le covid, les demandes ont augmenté de 40 %. La jeunesse, c'est n'importe quoi en ce moment et vu que l'attente en hôpital était trop longue et que j'étais un cas urgent, on m'a envoyée aux urgences psychiatriques”.
Dans un récit à plusieurs voix, en bande ou séparément, Aiyvi, Mélossa, Cléo, Gaspard, Acku, Agnia et Liv décrivent leur vision de leur propre vie et l’évolution de la société. Ils racontent par quoi ils sont passés, et ce à quoi ils ont échappé.
Un documentaire de Johanna Bedeau réalisé par Marie-Laure Ciboulet.
Avec :
- Aiyvi, Mélossa, Cléo, Gaspard, Acku, Liv et Agnia
Merci à toute l’équipe de l’hôpital de la Pitié salpêtrière, et aux jeunes de l’unité Simon et Seguin de nous avoir fait confiance ; à Annick Reipert, Maya Saad, Alexandre et Laurent Behaim ; au Dr. Deschamps et au Dr. Oppetit
Lectures et textes écrit par les jeunes de l’école de la Pitié Salpêtrière
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