Syracuse

En 2014, des personnalités, des partis politiques s’opposaient aux interventions de la France au Sahel ou alors regrettent que la France participe à l’aide militaire en vers l’Ukraine. Mais il ne s’agit pas à proprement parler de pacifisme, plutôt de la dénonciation d’un choix géopolitique. Quand Marine Le Pen ou Jean Luc Mélenchon contestent l’envoi de matériel militaire Français en Ukraine pour combattre l’armée russe, font-ils preuve de pacifisme ou choisissent-ils un camp, en choisissant de ne pas aider l’agresser sans oser dire qu’ils sont en réalité (pour certains surtout à l'extrême droite) du côté de l’agresseur ? Quand la France de 2003 s’opposaient, à l’ONU, à l’invasion de l’intervention américaine en Irak, faisait-elle preuve de pacifisme ou dénonçait elle simplement une mauvaise guerre basée sur un mensonge ? C’est toute la question de l’histoire ambiguë du pacifisme. Il faut, pour bien comprendre cette idée, pour en appréhender les contours peu nette, revenir sur son origine et revisiter l’histoire du pacifisme depuis son apparition en tant qu’idée politique, dans la première moitié du 19ème siècle jusque dans l'entre-deux-guerres.

Les invités :

Jean-Michel Guieu, maître de conférences en histoire contemporaine des relations internationales à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l'UMR 8138 Sirice. Ses travaux portent principalement sur l'histoire de la paix dans le premier XXe siècle et Tramor Quemeneur, professeur d'histoire-géographie (en 2004). Il fait partie de la "nouvelle génération des historiens de la guerre d'Algérie".

Bibliographie :

• « Histoire franco-allemande, L'heure des choix, 1933-1945 », Volume 9, Jean-Michel Guieu, Alya Aglan, Johann Chapoutot, Septentrion
• « Vivre en Algérie. Du XIXe au XXe siècle », Tramor Quemeneur, Nouveau Monde

La chronique livre d'Aurélie Marcireau :

« Vers la guerre- la chine et l’Amérique dans le piège de Thucydide » de Graham Allison, Odile Jacob