Syracuse

“Depuis mai 2021, l’Ukraine, et plus particulièrement Kiev, est un nid d’espion”, raconte Vincent Crouzet, auteur de Service Action-cible Sierra (Editions Robert Laffont) sous le pseudonyme de Victor K, et ancien agent de la DGSE. Mais selon lui, le service action peut aussi être présent “si le président de la République le décide sur proposition du directeur général de la DGSE”. Le service action est une unité militaire secrète française dirigée par la DGSE et chargée de la mise en œuvre d’opérations clandestines. Il permet de “faire opérer sur le terrain des agents sous légende clandestinement” ce qui permet d’éviter d’engager des soldats dans un conflit où la France ne peut pas apparaître comme belligérant.

Quel pourrait être le rôle du service action en Ukraine ? Tout d’abord, “l'acheminement clandestin de matériel militaire sensible, pas seulement létal, précise Vincent Crouzet. Je pense aussi à la question essentielle des transmissions pour les Ukrainiens”. Autre volet de leur mission : “l'instruction des personnels ukrainiens sur le matériel qui aurait été livré”. Enfin troisième possibilité : “la protection rapprochée ou l’exfiltration des personnalités sensibles à Kiev et en Ukraine”. Récemment, Jean Yves le Drian sur France Inter n’a pas exclu, avant de se faire discret, une éventuelle intervention française si la président Zelensky en faisait la demande. Selon Vincent Crouzet, le service Action peut encore éventuellement mener des opérations d’entrave, c’est-à-dire de sabotage, mais sur d’autres terrains : “on pourrait s’intéresser aux activités de Wagner en Afrique par exemple”. Wagner qui gagne du terrain en Centrafrique et au Mali notamment, et dont la milice est partie prenante du conflit en Ukraine.

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• LIRE | Service Action, Victor K., éditions Robert Laffont