Incarnation de la liberté dans une société pakistanaise étouffante, “Joyland”, réalisé par Saim Sadiq, sort en salle ce mercredi 28 décembre. Reflet des contradictions du Pakistan, ce film raconte l’histoire d'un homme, de sa femme et de sa maitresse, danseuse de cabaret transgenre.
Bien que leurs droits soient a priori protégés par la loi, la plupart des personnes transgenres au Pakistan sont forcées à vivre en marge de la société. En 2009, le Pakistan avait pourtant été parmi les premiers au monde à légalement reconnaître un troisième sexe. Puis en 2018, il a adopté une loi accordant aux personnes transgenres le droit de déterminer elles-mêmes leur sexe sur tous les documents officiels et même d'opter pour un mélange des deux.
Mais ces avancées et toutes les tentatives de mieux protéger encore les droits des personnes transgenres s’heurtent aux nombreuses barrières de cette société conservatrice et patriarcale, étouffée sous les conventions.
Ode à la liberté, ce film ébranle donc les clichés homophobes et transphobes, et s'attaque aussi aux valeurs patriarcales ancrées dans la société pakistanaise. La femme du personnage principal, obligée d’arrêter son travail, et de rester à la maison pour aider sa belle-sœur à élever ses quatre enfants, se retrouve enfermée dans un engrenage infernal, tel un insecte coincé dans un bocal.
D’abord censuré au Pakistan, ce film a finalement été autorisé à être diffusé dans le pays, excepté dans le district de Lahore où il a été tourné. Il figure pourtant sur la liste de quinze films présélectionnés pour concourir à l'Oscar du meilleur film étranger en mars prochain.
Un film France inter, en salle ce mercredi 28 décembre.
Le Bruit du monde vous emmène ce soir en Australie…
Face à la montée des températures et du réchauffement climatique, le nombre de cancers de la peau pourrait doubler dans dix ans à travers le monde, d'après des dermatologues réunis en congrès à Francfort en octobre dernier.
C’est déjà la forme la plus courante de cancer en France, où le nombre de mélanomes, la forme la plus agressive du cancer de la peau, a été multiplié par 5 entre 1990 et 2018, d’après l’Institut national du cancer.
Un sujet que malheureusement, les Australiens connaissent bien, puisque l’Australie affiche le plus fort taux de prévalence du cancer de la peau au monde. Résultat, la prévention est enseignée dès le plus jeune âge, à l’école. Mais certains voudraient aller encore plus loin, et rendre la crème solaire gratuite.
Un reportage à Sydney signé Grégory Plesse.
Également au programme de cette émission :
Sous les radars, de Christelle Rebière
Cinéma en VO : Unicorn Wars, un film d'animation pour adultes, par Corinne Pelissier
Le monde d'après, par Olivier Poujade
Programmation musicale
LOYLE CARNER - Nobody knows
Flavia COELHO - Bossa' muffin
