Teotihuacan au Mexique est l’un des sites archéologiques les plus visités au monde. Que sait-on de cette impressionnante civilisation de l’Amérique précolombienne, et surtout que ne sait-on pas ?
Vingt-trois kilomètres carrés de superficie, quatre pyramides majestueuses : on la surnomme "la Rome de la Mésoamérique". A son apogée, vers les 4ème et 5ème siècles de notre ère, cette cité comptait parmi plus grandes villes du monde. Une hégémonie culturelle, économique et religieuse à l’échelle de l'ancien Mexique. Puis elle fut soudainement abandonnée, ou presque. Cette civilisation reste un grand défi pour l’archéologie du 20ème siècle.
Teotihuacan, la plus mystérieuse des cités d’or ?
Nous avons le plaisir de recevoir Marion Forest, membre associée du laboratoire Archéologie des Amériques. Chercheuse associée à l’Université d’Arizona State et Eric Taladoire, professeur émérite d’archéologie des Amériques à l’Université Paris-1 Sorbonne, membre du laboratoire Archéologie des Amériques. et co-auteur notamment du « Que sais-je ? Les civilisations pré-colombiennes, chez PUF
Le reportage du jour
Les objets d’art retrouvés dans les fouilles archéologiques de Teotihuacan questionnent encore aujourd'hui, tant sur leur usages que sur les concepts qu’ils représentent. Parmi les objets exhumés, les masques sont des témoins majeurs de la société téotihuacanaise, et donnent des indices sur son fonctionnement. Il s’agit d’archétypes, souvent abîmés, issus d’un savoir-faire artisanal très élaboré. De taille humaine, ils sont en général fait de roches métamorphiques, volcaniques, vertes, noires, grises, ou ocre rouge. Parfois, on y trouve incrustés de la jadéite, des coquillages ou de l’obsidienne pour marquer les yeux et les dents. Les oreilles sont toujours percées, et les joues souvent creusées de motifs géométriques. Autre dimension énigmatique : l’harmonie figurée dans ces visages, à travers leurs traits fins, réguliers, une symétrie quasi parfaite, comme s’ils devaient répondre à une beauté canonique. Pour les décrypter, rencontre au Musée du Quai Branly avec un spécialiste de la mésoamérique : Steve Bourget, également responsable des collections Amérique (exposition de 2009). Par Céline Loozen :
Quelques ressources
Retrouvez le thread de cette émission sur le fil Twitter de La Science, CQFD.
Naachtun. Anatomie d’une capitale régionale maya par (Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, 2022)
"Appartements, foyers et population dans la ville antique de Teotihuacan, au Mexique" (Cambridge UP, 2019)
Teotihuacan : un nouveau tunnel secret détecté sous la pyramide de la Lune (Sciences et Avenir, 2017)
Dans l’antre du serpent à plume (Le Monde, 2014)
Un robot découvre trois chambres funéraires sous un temple précolombien (Science et Vie, 2013)
La destruction des images à Teotihuacan : Sculpture anthropomorphe, cultes d'élite et fin d'une civilisation (2006)
Sacrifices dans la pyramide de la Lune (La Recherche, 2005)
Dossier - Tomographie de la résistivité électrique
Image - Teotihuacan Mapping Plan par René Millon
Parution 2009 - Teotihuacan, Cité des dieux (Quai Branly et Editions Somogy)
Les références musicales
Le titre du jour :
Le générique de début : Goca dünya par Altin Gun
Le générique de fin : Pingpxng par Yin Yin
