Syracuse

Après avoir passé en revue les livres "d'intention scientifique" de Roger Caillois, il est question dans cette deuxième partie des entretiens avec Jeannine Worms, diffusés à l'été 1970, de l'aspect plus littéraire de son œuvre. Caillois a en effet une rigueur de savant et une sensibilité d’écrivain.

"J'ai une passion pour la forme", affirme Roger Caillois qu'il explique sûrement par sa découverte tardive des livres. Lui qui est né à la campagne, il ne connaissait comme lecture que le catéchisme, l'Almanach et le magazine Le Pélerin. Il dit avoir gardé de cet apprentissage tardif un goût des beaux mots, mais aussi un rapport méfiant aux complexités littéraires. Un mot de quatre syllabes est toujours menteur, affirme t-il.

Roger Caillois raconte sa rencontre avec le groupe des surréalistes qu'il côtoya pendant deux années avant de rompre. "J'étais absolument conquis par le surréalisme et aussi par le marxisme", reconnaît-il avant de s'émanciper de ce qu’il nommera plus tard des illusions. À l'École Normale Supérieure, il s'est spécialisé dans la linguistique puis s'est intéressé à la sociologie des religions.

Retrouvez l'ensemble de la Nuit  "Roger Caillois, arpenteur de l’imaginaire"

• Par Jeannine Worms
• Avec Roger Caillois
• Entretien avec Roger Caillois 7/12 (1ère diffusion : 29/06/1970)
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