Il y a tout juste 200 ans, Hans Christian Oersted, en rapprochant une boussole d’un fil métallique branché sur une pile, ne se contentait pas de poser le premier jalon de ce qui allait devenir, dans les années suivantes, après Ampère, Faraday et Maxwell, la théorie de l’électromagnétisme. Il engageait, sans le savoir, ce qui allait devenir la grande geste de la physique du XXème siècle, l’ample et ambitieux mouvement d’unification des forces. Après lui Einstein, qui unifiera le temps et l’espace, puis les quanticiens qui réduiront le nombre de forces élémentaires à quatre et avec aujourd’hui le casse-tête de l’impossible quantification de la gravité, la physique veut tout unifier. Mais pour quelle raison, au fait ?
Expérience d’Oersted, 1 + 1 = 1 : c’est le programme unificateur qui est le nôtre pour l’heure qui vient, bienvenue dans La Méthode scientifique.
Vous le savez, depuis la rentrée, nous prenons le temps, le jeudi, d’examiner des grandes notions des programmes scolaires autant en physique, qu’en biologie ou en chimie après l’atome de Bohr en septembre, nous nous attaquons donc aujourd’hui à l’électromagnétisme et à la notion d’unification en physique via l’expérience d’Oersted.
Et pour parler de cette expérience et de comment elle ouvrit à la voie d’une certaine façon, à toutes les unifications suivantes, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Christine Blondel, chercheuse CNRS en histoire des sciences au centre Alexandre Koyré et Marc Lachièze-Rey, directeur de recherche CNRS en astroparticule et cosmologie à l’Université de Paris, co-auteur, avec le camarade Etienne Klein “La Quête de l’unité” aux éditions Albin Michel.
Le reportage du jour
Reportage au Palais de la Découverte avec Kamil Fadel, autour de l’expérience d’Oersted de 1820, qui montrait pour la première fois le lien entre électricité et magnétisme. Par Céline Loozen :
Les bases documentaires
Retrouvez le thread de cette émission sur le fil Twitter de La Méthode scientifique.
Les références musicales
Le titre du jour : « Fais moi de l’électricité » par Joe Dassin
Le générique de début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy
Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm