Syracuse

Premier jour de notre série consacrée au prix du gratuit. Une semaine pour nous intéresser au paradoxe apparent de la gratuité en économie. 

Demain nous reviendrons sur la question du travail gratuit comme nouvelle forme d’aliénation en compagnie de Maud Simonet. Puis nous examinerons, avec Benjamin Bayart et Fabrice Rochelandet, l’illusion de gratuité sur laquelle repose le modèle économique du numérique. Enfin nous achèverons cette série par une discussion entre Paul Ariès et Paul Jorion sur l’hypothèse du gratuit comme remède aux errements du capitalisme…

Mais tout de suite nous partons vers le 19e siècle, afin de retracer l’histoire contrastée du don et de la charité. Car ce qui peut apparaître comme le geste gratuit par excellence cache en réalité des relations de pouvoir et parfois même de domination. 

Ainsi, pour l’anthropologue Marcel Mauss, le don implique toujours un contre-don et crée entre le donateur et le donataire une relation profondément économique. C’est cette relation que nous allons tenter d’expliciter pendant l’heure qui vient.

Références :

• Lecture de L’essai sur le don de Marcel Mauss
• Lecture du Traité des Vertus de Vladimir Jankélévitch
• Lecture de Dans la dèche à paris et à Londres de George Orwell
• Témoignages de l’incendie du Bazar de la Charité, dans Soyez témoins, RTF, 13/04/1956

Références Musicales :

• Générique : "Time is the enemy", Quantic
• "Help", The Beatles 
• "La charité", Gioacchino Rossini interprétée par la Maitrise de Radio France, dirigée par Michel Lasserre de Rozel