Demain, les irakien(ne)s seront invités à se rendre aux urnes à l’occasion des élections législatives, le premier scrutin majeur depuis la défaite militaire du groupe de l’Etat Islamique.
Malgré les divisions du camp chiite, il devrait sortir vainqueurs et permettre à l’actuel premier ministre Haïder Al-Abadi de rester au pouvoir à Bagdad, mais les défis sont immenses : tensions interconfessionnelles, question kurde, tribalisme, une menace djihadiste toujours présente, sans parler de la corruption et de la dépendance commerciale. Des défis auxquels le gouvernement d’Haïder Al-Abadi a eu tant de peine à répondre jusqu’ici.
Alors l’espoir est-il permis aujourd’hui ? Le scrutin peut-il permettre d’apporter un peu d’apaisement dans un pays qui peine à sortir du chaos et de la guerre ? Le retour à la stabilité est-il – enfin - possible ?
Par ailleurs, ces élections se déroulent dans un climat de tensions exacerbées dans la région aggravé par la sortie de Donald Trump de l’accord sur le nucléaire iranien, sans compter les violences entre Israël et l’Iran sur le territoire syrien.
Une émission préparée par Tiphaine de Rocquigny et Samuel Bernard.
Retrouvez la page de notre "retour de" de la semaine : Guillaume Pajot qui a passé une quinzaine de jours en Birmanie, pour le Monde Diplomatique. Il a cherché à tirer le bilan de ce qu’on avait appelé « le printemps Birman » amorcé en 2011 mais qui s’était accéléré il y a deux ans maintenant.
Extraits sonores:
Le premier ministre irakien Al Abadi s’entretenait en février dernier à la chaine CNBC à propos des élections législatives à venir (CNBC, 07 février 2018)
Crédits musicaux:
« Irak of peace » de Muhannad Ak Dlemi (label : Sky Art Company)