Le fleuve Niger, qui prend naissance en Guinée, près de la frontière avec le Sierra Leone, traverse 5 pays (la Guinée, le Mali, le Niger, le Bénin et le Nigéria) avant de se jeter dans l’océan Atlantique. Conditionnant au passage le quotidien des quelque 100 millions d’habitants vivant dans son bassin.
Troisième fleuve d’Afrique par sa taille (plus 4200 km de long), le Niger est pourtant l’un des moins aménagés, et cela alors que partout sur le continent fleurissent les projets de barrages.
Nous nous intéressons, ce matin, aux fleuves africains, aux opportunités de développement qu’ils offrent, mais aussi aux menaces qu’ils abritent.
On partira notamment au Congo où le barrage Grande Inga ambitionne de produire 40% des besoins en énergie de toute l’Afrique.
On verra comment l’Afrique du sud a créé un réseau d’interconnexions entre ses fleuves visant à éviter les pénuries comme celle qui menace Le Cap actuellement.
Mais avant cela, suivons nous aussi les méandres du fleuve Niger qui fait vivre des millions de personnes.
Faut-il tenter de l’endiguer pour le rendre navigable et permettre ainsi de dynamiser les échanges entre les pays qu’il traverse ? Ne risque-t-on pas de bouleverser les équilibres entre pêcheurs, agriculteurs et éleveurs qui vivent de la crue et de la décrue du fleuve ? Quels sont les risques à transférer les eaux d’un fleuve à l’autre, comme se propose de le faire les pays riverains du lac Tchad, espérant empêcher ainsi son assèchement ?
Une émission préparée par Tiphaine de Rocquigny
Crédits musicaux
Musique du début : « Migrid Noulhawan » de Fatou Seidi Ghali (label : Sahel Sound)
Musique de fin : « Sory Bamba » de l’Orchestre Kanaga de Mopti (label : Syllart Records)