L'Esprit public ce dimanche avec Christine Ockrent, journaliste et productrice d'Affaires étrangères, Sylvie Kauffmann, éditorialiste au Monde, Daniel Cohen, économiste et Gaspard Gantzer, conseiller en communication de François Hollande de 2014 à 2017.
L'émission en vidéo
Première partie : La France est-elle malade de son jacobinisme ?
C'est à se donner la main pour une ronde qui aurait réconcilié Paris et sa province qu'Emmanuel Macron avait invité les élus locaux pendant sa campagne. Car le sémillant marcheur comptait bien s’appuyer surdes maires "disruptifs" qui, à l’image d'un Gérard Collomb, savaient, pour le bien d’un territoire, faire travailler ensemble majorité et opposition, convenir avec Alain Juppé « qu’une nouvelle ligne de tramway n'est ni de droite ni de gauche ». A ces maires donc, Macron avait promis un nouvel acte de la décentralisation, un nouveau pacte girondin. Mais à coups de suppression de la taxe d’habitation - LA ressources des territoires; de 13 milliards d’économies demandées aux collectivités sur cinq ans; et face à un nouveau président sans aucune expérience de mandat local, souvent taxé par ses opposants d’ENArchisme, de technocratisme : les édiles renâclent à entrer dans la danse. Et si la France était toujours malade de son jacobinisme ?
#pacte girondin #Le blues des élus locaux #désert des territoires #Gaston Deferre #enthousiasme décentralisateur
Deuxième partie : A quoi ressemblera l'Europe sans Angela Merkel ?
C’était juste avant qu'Angela Merkel n’échoue à former une coalition… Un tempsbéni pour tous les europhiles soucieux du fameux "couple franco-allemand" : le temps du pas de deux harmonieux entre une chancelière allemande expérimentée et un jeune président français. Au premier temps de la valse, il avait vraiment besoin d’elle, ce nouveau chef d’Etat qui entendait, à ses côtés, démocratiser l’Europe, renforcer la solidarité entre les Etats membres, améliorer la gouvernance de l’euro et harmoniser la politique d’asile. Au deuxième temps de la valse, Emmanuel Macron se retrouvait obligé de ralentir la cadence, le temps que la situation allemande se débloque... et de savoir si la même musique allait pouvoir continuer d’être jouée en Europe. Et le 3e temps alors ? A quoi ressemblera-t-il ? Dans l’attente d’une coalition ou de nouvelles élections, une valse à trois temps comme chantait Brel, qui s’offre encore le temps de s’offrir des détours ?