Syracuse

C’était il y a cent ans, en juin 1916, à la salle Gaveau.

Le premier "Festival de musique française", organisé par la revue "La Musique pendant la guerre", allait permettre au public parisien d’entendre des œuvres de compositeurs mobilisés ou morts au front : Ladmiraud, Krieger, Flament, Riquet, Pénau, Labey, et quelques autres. Des noms oubliés et des musiques qui le sont tout autant puisqu’il n’en existe aucun enregistrement.

Bien au-delà des considérations artistiques, ce Festival avait une ambition patriotique : celle de manifester une solidarité des musiciens de l’arrière à l’égard de leurs confrères combattants. Il fallait pour cela rendre effective, au-delà des polémiques, des querelles d’écoles et des inimitiés personnelles, une véritable "union sacrée musicale".

Et sur l’affiche du festival, ils sont tous là (ou presque) : Saint-Saëns, Debussy, Fauré, d’Indy, Cortot, Charpentier, tous membres du comité d’honneur ou du comité d’organisation, réunis autour de l’initiateur de l’événement Francis Casadesus.

C’est de cette affiche que nous sommes partis pour raconter ce festival et aborder quelques unes des tensions politiques, artistiques et culturelles qui agitaient le monde musical d’alors.

Avec

• Charlotte Segond – Genovesi, Docteure en musicologie, auteure d’une thèse : "Les chemins du patriotisme : Musique et musiciens à Paris pendant la Grande Guerre"

• Cécile Quesney, docteure en musicologie, membre associée de l'Institut de recherches en musicologie (IREMUS)

• Didier Francfort, professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université Lorraine – Nancy Université

• Philippe Gumplowicz, professeur des universités, musicologue et historien de la musique