Syracuse

La Tête haute, réalisé par Emmanuelle Bercot, a fait l'ouverture du Festival de Cannes 2015. C'est un drame social qui raconte l'histoire du jeune Malony, dont la mère est droguée. Il est placé par une juge des enfants qui croit en lui dans plusieurs foyers successifs. On le suit de son enfance à son adolescence. A 16 ans, il est pris en main par Yann, un éducateur judiciaire déterminé à le sauver.

Pierre Murat : "Emmanuelle Bercot a une façon de filmer les ados et pré-ados avec une fièvre que j'aime beaucoup. Catherine Deneuve est formidable dans le rôle de la juge, on dirait qu'elle a fait ça toute sa vie. Ce que je trouve absolument féroce c'est la vision d'Emmanuelle Bercot, c'est sa vision de cet adolescent. (...) Elle passe son temps à sauver cet ado qui retombe, puis le resauver".

L'histoire de Malony, un enfant placé dans des foyers

Thierry Jousse évoque le jeune acteur Rod Paradot : "L'acteur est prodigieux, il a une puissance, une rage rentrée, il tient le film sur ses épaules". Danièle Heymann : "Je ne trouve pas du tout que ce soit cliché, ils existent ces gens-là".

Jean-Marc Lalanne : "Emmanuelle Bercot veut électrifier chaque scène. C'est manipulateur, démagogique et superficiel : Bourdieu on l'oublie. Il y a une vision des forces de l'ordre montrées comme absolument exemplaires que je trouve problématique. Tous ceux qui font n'importe quoi ce sont les gens les plus démunis, qui ne savent pas se prendre en charge, ils sont systématiquement montrés comme des gens qui ne peuvent pas s'en sortir. Par contre, toutes les structures d'encadrement sont idéalisées. Je me demande ce que ça raconte idéologiquement..."