Syracuse

Un réfugié politique sur cinq dans le monde est un afghan. Même aujourd’hui, en 2011. Qui sont ces exilés afghans et comment les accueille-t-on ? Comment expliquer cet exil ?

Cinq témoignages :

• Rémi Féraud, maire du 10e arrondissement de Paris où de nombreux exilés, venus surtout d'Afghanistan, tentent de trouver un abri de fortune, entre les berges du canal Saint-Martin et la gare de l'Est et où en collaboration avec les associations, différents dispositifs d’aide et de soutien à ces personnes ont été mis en place.
• Mariam Abou Zahab, sociologue, chercheur rattaché au CERI et enseignante à l’INALCO. Elle est notamment coauteur, avec Olivier Roy, de Réseaux islamiques, la connexion afghano-pakistanaise, publié aux éditions Hachette-Littérature.
• Eva Nassery, étudiante en droit à l’Université de Nanterre. Française d’origine afghane, elle parle couramment le dari et étudie le pashto à l’INALCO. En 2009, elle s’engage comme interprète bénévole au sein d'Emmaüs, qui apporte alors son soutien aux exilés afghans du 10e arrondissement de Paris. Elle y aide de jeunes garçons qui vivent dans des conditions déplorables (petits déjeuners, orientations, accompagnement à divers rendez-vous : préfecture, hôpital, assistante sociale…).
• Najib Djanbaz. C’est en 1973 que Najib Djanbaz s’exile en France. Il y effectue alors ses études de droit. Il retourne une première fois en Afghanistan en 2002, à la chute du régime des talibans, puis en 2005 cette fois pour enseigner à l’École de la magistrature de Kaboul et comme conseiller à la formation continue des juges auprès de la Cour de Cassation afghane.
• Mohamad Rassouli, jeune afghan de 26 ans. En France depuis un an et demi, il n’a ni papier ni logement. Il a été renvoyé une fois en Grèce de force dans des conditions déplorables et a réussi à revenir.