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Betty Boop for Ever
À l'occasion des 90 printemps de la célèbre pin-up, ce documentaire enlevé et post #MeToo, revisite l'icône Betty Boop, plus émancipée que son célèbre jeu de jambes pourrait le laisser penser.
Le premier personnage humain à apparaître dans un cartoon, c'est elle ! Née en 1930 de l'imagination du génial Max Fleischer, un pionnier de l'animation, Betty Boop arbore à ses débuts une tête de bouledogue mais, déjà, une silhouette de rêve. Débarrassée de son faciès canin, elle va séduire la terre entière avec sa robe-bustier, sa jarretière froufroutante, son jeu de jambes et son "boop-oop-a-doop". Avant que le Code Hays ne l'envoie se rhabiller à la fin des années 1930, ce qui affadira les dessins animés et mettra un terme à sa carrière, mais pas à sa popularité, la brunette sexy aura fait preuve d'une bonne dose d'audace. Mutine et insouciante, elle se tire de tous les mauvais pas et réconforte l'Amérique de la Grande Dépression. Elle gagne aussi sa vie en femme indépendante, fait la bringue quand ça lui chante et se présente même aux élections dans Betty Boop for President en 1932.
À la une du New Yorker
Si ses courbes affolantes lui valent d'être souvent dévêtue par des messieurs libidineux, la belle n'hésite pas à flanquer une gifle retentissante à un patron harceleur. #MeToo avant l'heure ! Le New Yorker ne s'y trompera pas en la mettant en une, la mine effarée, lors du scandale Weinstein en 2017. Alors qu’elle s’apprête à souffler ses 90 bougies, ce documentaire revisite la carrière de la toujours pimpante Betty Boop, et raconte à travers elle une histoire de la condition féminine. Mis en images avec peps, il entremêle des archives, des extraits de dessins animés jazzy et les interventions de nombreuses personnalités : Jeni Mahoney, l'arrière-petite-fille de Max Fleischer, la productrice Lili Zanuck, la styliste Chantal Thomass, la chanteuse Melissa Laveaux, la performeuse Viktoria Modesta, le créateur Jean-Charles de Castelbajac et le réalisateur Steve Moore.