Les documents sortent de leur réserve
Retrouvez les zooms mensuels sur les collections patrimoniales de la Médiathèque.
Les écrits, les gravures ou encore les cartes sont les témoins de siècles passés et présents, ponctués de voyages tous plus extraordinaires les uns que les autres.
À l'occasion du Festival Accords Croisés #3, mettant à l'honneur les musiques folk et blues, emblêmes du patrimoine américain, partez à la rencontre de scientifiques, d’écrivains et d’historiens qui ont parcouru à leur manière des grands espaces, dès le 18e siècle.
- Plus connu sous le nom de l’Abbé Prévost pour ses romans Manon Lescaut ou Histoire de Monsieur Cleveland, Antoine François Prévost (1697-1763) est aussi historien, traducteur et journaliste.
Après des années difficiles, c’est à la fin de sa vie que l’Abbé Prévost se voit confier la traduction de l’œuvre de l’anglais John Green : A New General Collection of Voyages and Travels. Au fur et à mesure de son travail, l’Abbé Prévost va plus loin. Il modifie et insère des informations de toutes formes dans la première grande anthologie en français de relations de voyages : textes, illustrations et cartes. Alors que John Green est contraint d’arrêter pour des raisons financières, l’Abbé Prévost peut compter sur un libraire parisien qui voit l’intérêt de montrer à l’élite les avantages politiques et commerciaux extérieurs.
L’Abbé Prévost s’arrête au volume 15 mais la publication se poursuit jusqu’en 1802. À la Médiathèque, un « format poche » de l’Histoire générale des voyages de l’Abbé Prévost est également référencé. Une sorte de mini guide du routard version 1746 !
À la frontière entre les États-Unis et le Canada, les chutes du Niagara trouvent leur source dans la rivière éponyme. Apparu probablement, il y a environ 30 000 ans, ce site naturel compte en réalité 3 chutes : « fer à cheval », « américaines » et « voile de la mariée ». Au-delà du spectacle à couper le souffle, les chutes produisent aussi beaucoup d’énergie hydroélectrique.
- Frère du réputé botaniste français Charles d’Orbigny, Alcide d’Orbigny, naturaliste et paléontologue, acquiert de même une grande renommée.
Les Annales des sciences naturelles rendent compte de ses recherches sur les mollusques : 600 espèces sont classifiées dans un tableau méthodique.
Alcide d’Orbigny est distingué par ses pairs qui lui demandent d’effectuer de nouveaux relevés en Amérique du Sud.De 1826 jusqu’en 1833, la Patagonie, le Brésil, l’Uruguay, l’Argentine, le Chili, le Pérou et la Bolivie sont traversés et explorés. Des milliers de spécimens vont être décrits et rapportés.
En 1835, Alcide d’Orbigny commence l’écriture de ses mémoires, rendues publiques en 1847 dans : Voyage dans l’Amérique méridionale. Entre-temps, il dirige également la publication du Voyage pittoresque dans les deux Amériques (1836).
La gravure, ci-contre, représente des variétés de végétations tropicales appartenant à la famille des Arecaceae, en d’autres termes des palmiers.
Ces derniers poussent abondamment en Bolivie. En amont du volume, chaque planche est décrite en latin puis traduite en français. Le tome 7, traitant de la botanique, a été divisé en 3 parties : la Patagonie (la pointe Sud), la Bolivie (le centre) et l’histoire des palmiers.