Les documents sortent de leur réserve
Retrouvez les zooms mensuels sur les collections patrimoniales de la Médiathèque.
Chanter Noël est une tradition très ancienne.
Dans les collections patrimoniales de la Médiathèque de Mâcon, trois documents ont marqué l'histoire des célébrations des fêtes de fin d'année et plus largement de la culture populaire.
- Noëls Nouveaux.
C'est grâce à l'introduction très détaillée de Léonce Lex, bibliothécaire de la ville de Mâcon, imprimée en 1914 par les Frères Protat que l'on peut découvrir tout d'abord les Noëls Nouveaux de Benoît Fontanettes (1620-1682).
Il commence à exercer la fonction de vicaire de Juliénas à partir de décembre 1646 puis il sera nommé curé de Romanèche jusqu'à sa mort. Au contact de ses paroissiens, il collecte leurs récits et compose ainsi, à partir de 1660, son recueil de poèmes dédié à Saint Joseph et qui sera une source d'inspiration pour des paroles de chants de Noël.
Deux ouvrages ont été acquis à la vente de Lignerolles en 1894 et sont conservés depuis dans les réserves : un premier qui rassemble les 42 Noëls de l'année 1660 et un deuxième qui reprend les 24 Noëls de l'année 1666 et les 11 Noëls de l'année 1667. Ils présentent un double intérêt : l'étude du langage et de la littérature du terroir et la connaissance des imprimeries maconnaises. Le marchand libraire Simon Bonard a été chargé de l'impression. Ces éditions se distinguent par la qualité de la reliure en maroquin bleu, réalisée par l'atelier parisien reconnu Trautz-Bauzonnet.
- Noëls Bourguignons et Maconnais.
Les Noëls Bourguignons de Bernard de la Monnoye (1641-1728) vont rencontrer un plus grand succès au début du 18e siècle. Académicien et poète français, Bernard de la Monnoye, appelé aussi Gui-Barôzai, en hommage à un vigneron habillé d'un bas de couleur rose, souhaite faire connaître la Bourgogne et son patois. Son oeuvre est une réussite puisque les Noëls Bourguignons, au nombre de 35, seront adaptés et entendus à la Cour de France, sur la musique au combien célèbre de Jean-Baptiste Lully, malgré la menace de censure exprimée un temps par la Sorbonne.
A la Médiathèque, aucune version originale, de 1701 ou de 1720, n'est référencée. Aujourd'hui, le seul exemplaire du fonds local patrimonial est daté de 1858 et a été imprimé à Paris par Locard-Davi et C. Vanier, libraires-éditeurs. Plusieurs particularités sont à souligner. Il a été dédicacé par le traducteur François Fertiault. Les vers en patois sur la page de gauche sont traduits littéralement sur la page de droite. A la suite des Noëls Bourguignons, les Noëls Maconnais (1720) de P. Lhuilier ont été publiés. Surnommé aussi, le Parrain Bliaise, P. Lhuilier était le curé de Fuissé.
Même si la page de titre des Noëls Bressands ne mentionne pas à l'origine le nom d'auteur, les spécialistes ont fini par attribuer ces textes à Charles-Emmanuel Borjon de Scellery (1633-1691). Natif de Pont-de-Vaux, il devient avocat au Parlement de Paris et de Dijon. Il aime aussi jouer avec la musique et plus particulièrement la musette. Charles-Emmanuel Borjon de Scellery se consacre à l'écriture à la toute fin de sa vie, à partir de décembre 1684. Les 14 Noëls sont pour la plupart adressés à des villages de la Bresse de l'Ain et de la Saône-et-Loire, comme Pont-de-Vaux, Gorrevod ou encore Sermoyer.
Suite à un important legs enregistré en 1925, la Médiathèque conserve les Noëls Bressands, imprimés à Pont-de-Vaux chez J. P. Moiroud, en 1797, soit un peu plus de 100 ans après la mort de Charles-Emmanuel Borjon de Scellery. Cette troisième édition est identique aux 14 Noëls imaginés par Charles-Emmanuel Borjon de Scellery. Son petit-fils avait pris quelques libertés avant la première publication et avait par exemple inventé des noms de personnes légèrement farfelus. La vérité a été rétablie dès 1738.
- Noëls Bressands.
Même si la page de titre des Noëls Bressands ne mentionne pas à l'origine le nom d'auteur, les spécialistes ont fini par attribuer ces textes à Charles-Emmanuel Borjon de Scellery (1633-1691). Natif de Pont-de-Vaux, il devient avocat au Parlement de Paris et de Dijon. Il aime aussi jouer avec la musique et plus particulièrement la musette. Charles-Emmanuel Borjon de Scellery se consacre à l'écriture à la toute fin de sa vie, à partir de décembre 1684. Les 14 Noëls sont pour la plupart adressés à des villages de la Bresse de l'Ain et de la Saône-et-Loire, comme Pont-de-Vaux, Gorrevod ou encore Sermoyer.
Suite à un important legs enregistré en 1925, la Médiathèque conserve les Noëls Bressands, imprimés à Pont-de-Vaux chez J. P. Moiroud, en 1797, soit un peu plus de 100 ans après la mort de Charles-Emmanuel Borjon de Scellery. Cette troisième édition est identique aux 14 Noëls imaginés par Charles-Emmanuel Borjon de Scellery. Son petit-fils avait pris quelques libertés avant la première publication et avait par exemple inventé des noms de personnes légèrement farfelus. La vérité a été rétablie dès 1738.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Noëls Bourguignons et Noëls maconnais ont été numérisés par Gallica, d'après le volume de la Bibliothèque municipale de Chalon-sur-Saône.→ Vous pouvez feuilleter les pages à l'aide des flèches directionnelles.