Syracuse

L’écrivain et médecin généraliste Baptiste Beaulieu raconte dans son dernier roman "Tous les silences ne font pas le même bruit", sa propre histoire, à la deuxième personne : "Le but c'est d'obliger le lecteur à mettre ses pieds dans mes chaussures, à vivre ce qu'on vit en tant que personne minorisée dans cette société".

Dans son essai autobiographique, dans lequel il dénonce l’homophobie et le sexisme qui existe en France : "Cela commence très tôt. On estime que les ados entendent "sale pédé" 15 fois par jour. Comment se constituer futur citoyen et futur adulte quand on entend 15 fois par jour que ce qu'on est, ou ce qu'on pense être, est la pire des insultes ?"

Entendre ces mots, "c’est d’une violence inimaginable quand on est dans une construction identitaire", ajoute Baptiste Beaulieu.

"Un des premiers lecteurs du livre m’a dit qu’il avait l’impression que je l’engueulais. Mais non. Tu n’aimerais pas être à ma place et je t’oblige à l’être un petit peu. C’est important de demander aux gens de se décentrer un peu. Il n’y a pas de reproche, juste une volonté de dire aux gens, regardez et ne détournez pas le regard", poursuit le médecin, aux 400.000 abonnés sur Instagram.

"Être jeune LGBT dans la société, c'est risquer jusqu'à huit fois plus d'agressions sexuelles dans l'enfance. Derrière ces chiffres, il y a des vies, comme la mienne. On va nous faire porter le chapeau de notre sexualité sur ce qu'on a vécu enfant. "