Le groupe Meta annonçait il y a quelques jours travailler à la mise en place d’outils pour détecter et étiqueter les images générées par IA sur ses réseaux sociaux.
Dans son communiqué publié le 6 février, l’entreprise Meta annonçait son ambition d’apposer d’ici quelques mois des « watermarks » ou « tatouages numériques » sur les images générées par les IA Generative, pour permettre aux utilisateurs des plateformes comme Instagram, Facebook ou Threads d’être alertés de la nature artificielle des images qu’ils croisent sur les réseaux. Une annonce qui s’inscrit dans un mouvement plus large dans la Silicon Valley, puisque la société Open AI, derrière l’outil Chat GPT, annonçait également cette semaine ajouter des fonctionnalités pour permettre à ses utilisateurs de signaler facilement la provenance de leurs œuvres.
Si ces outils ne concernent pour l’instant que les images figées et ne permettront pas de résoudre à eux seuls le problème de la désinformation en ligne, l’on peut tout de même se réjouir de voir se mobiliser des acteurs majeurs sur ces questions, à l’aube d’une année 2024 particulièrement chargée en termes d’échéances électorales
L'Union Européenne avance sur l'idée d'un droit à la réparation
Des nouvelles de la lutte contre l’obsolescence programmée : le Conseil et le Parlement européen se sont entendus la semaine dernière sur un accord pour assurer un « droit à la réparation » sur les appareils électroniques.
Parmi les mesures les plus marquantes dans ce projet de directive, l’obligation pour les vendeurs de proposer des réparations abordables pendant 5 à 10 ans après la vente, ou encore l’interdiction pour les fabricants d’utiliser des techniques pour empêcher la réparation avec des pièces non « officielles », ce qui forcerait notamment la firme Apple à abandonner son contrôle exclusif et onéreux sur la réparation de ces téléphones et tablettes.
Un projet de directive salué par la plupart des associations de consommateurs, qui s’inquiètent tout de même que le texte – toujours cours de finalisation – soit modifié dans les mois à venir sous la pression des industriels, qui pourraient en réduire drastiquement la portée.
Une campagne marketing qui interpelle sur les biais algorithmiques
Vous en aviez peut-être entendu parler en novembre dernier, l’entreprise de VTC Heetch avait lancé une vaste campagne de communication pour dénoncer les stéréotypes véhiculés par les IA Generative sur la banlieue.
Dans leur viseur, l’IA Generative Midjourney, qui générait des images cauchemardesques dès que le terme « banlieue » était associée à une demande. Pour remédier à ce « biais algorithmique », Heetch avait décidé d’envoyer des cartes postales à Midjourney, présentant la banlieue sous un jour plus positif pour venir corriger sa base de données. Et si l’on en croit le post enthousiaste du directeur marketing de Heetch il y a quelques jours, ces cartes ont finalement bien été reçues par l’entreprise californienne, qui leur a assuré les avoir intégrées dans leurs bases de données.
Si l’on se doute que ces quelques cartes postales auront du mal à rivaliser avec les millions de contenus négatifs associés à la banlieue toujours présentes dans la base de données de Midjourney, c’est peut-être là que réside l’intérêt principal de cette campagne de communication de Heetch :
rappeler la nature structurelle, systémique des biais algorithmiques et la complexité des réponses à apporter pour y remédier
