Syracuse

Il est l’un des nouveaux visages de la littérature. François-Henri Désérable revient avec un carnet de voyage passionnant et sensible : "L’Usure d’un monde". C’est une traversée de l’Iran, un road-trip au pays des Mollah, pendant 40 jours, en novembre et décembre dernier, au plus fort de la répression qui a suivie la mort de Masha Amini.

Un hommage à l'aventurier Nicolas Bouvier

Ce voyage est un hommage à "L’Usage du monde", le récit de Nicolas Bouvier, l’écrivain voyageur suisse, originaire de Genève. Il s’était fixé une règle de vie : passer la moitié de ses jours dans ce monde à le voir et l’autre à l’écrire. François-Henri Désérable a lu ce livre quand il avait 25 ans. Cela a été une déflagration pour lui : "Une déflagration comme j’en ai peu connu dans ma vie. Un des plus beaux récits de voyage que j’ai pu lire."

Pourquoi l’Iran ? Ce projet de voyage remonte à l’avant Covid : "Un voyage se passe de motif, comme le dirait Bouvier. Lorsque l’on songe aux montagnes qui cernent Téhéran, au bleu inimitable des mosquées d’Ispahan, aux richesses du bazar de Shiraz, ou à la lumière qui se lève ou qui se couche du désert de Lout, on a envie d’y partir. On a aussi envie de vérifier l’hospitalité des Iraniens."