Syracuse

L'eau est désormais une ressource à consommer avec modération et qui ne doit plus être regardée comme une illimitée. La France, pays tempéré et normalement riche en eau, n'est pas épargnée. Une situation qui révèle la fragilité des pays à faire face au réchauffement climatique.

Après une canicule et une sécheresse historiques à l’été 2022, l’hiver a été particulièrement sec avec un record de 32 jours sans pluie, ce qui n’a pas permis de reconstituer les nappes phréatiques. Et l’heure est déjà aux restrictions. Les Pyrénées-Orientales, département qui n’a connu aucune pluie majeure depuis plus d’un an, viennent tout juste de subir le premier grand incendie de l’année sur près d'un millier d’hectare. Le préfet a d'ailleurs prévenu qu'il n’y aurait pas suffisamment d’eau pour tous les usages cet été.

Que propose donc le gouvernement pour faire face à cette situation alarmante ? Fin mars, le président Emmanuel Macron a annoncé un plan de sobriété sur l’eau, pour tous les secteurs économiques et les particuliers. Un plan se fixant pour objectif de réduire de 10% les prélèvements annuels d’eau douce d'ici 2023 et de porter à 10% la réutilisation des eaux usées – aujourd'hui à moins de 1% -, notamment pour l’irrigation agricole ou le nettoyage des rues. De même, des objectifs de plus en plus proches du réel des Français ont été fixés : un plan d’urgence de réduction des fuites, qui feraient perdre 1 litre d’eau sur 5 ou encore une tarification progressive et responsable de l’eau, sur le modèle de ce qui est déjà expérimenté dans certaines communes depuis 2017.

Dès lors, comment modifier notre rapport à l’eau ? Comment la gouverner, la répartir et la facturer ?