Syracuse

Graver ou imprimer la musique n’allait pas de soi au 18e siècle, comme Rousseau l’explique dans l’article "Copiste" de son Dictionnaire de musique. La musique était très souvent copiée à la main : travail laborieux autant que méticuleux. Rousseau vécut longtemps de ce métier.

Copier la musique pour apprendre à en composer

C’est en copiant la musique des autres que Rousseau appris à composer la sienne : être copiste n’est pas seulement un moyen pour l’auteur de la Lettre sur la musique française de gagner sa vie. C’est un travail qui le forme, musicalement parlant, et un exercice qui lui plaît. La musique n’est-elle pas d'ailleurs la langue du sentiment, comme il l’explique dans l’Essai sur l’origine des langues ?

Bibliographie :

Jean-Jacques Rousseau, Dictionnaire de Musique, Œuvres, Gallimard, La Pléiade, t. V, 1995

Jean-Jacques Rousseau, Lettre sur la musique française, Œuvres, Gallimard, La Pléiade, t. V, 1995

Jean-Jacques Rousseau, Projets concernant de nouveaux signes pour la musique, Œuvres, Gallimard, La Pléiade, t. V, 1995

Jean-Jacques Rousseau, Essai sur l’origine des langues, édition commentée de Catherine Kintzler, GF-Flammarion, 1993

Jacqueline Waeber, "Rousseau copiste de musique : l’envers de l’auteur ?", Jean-Jacques Rousseau en 2012, "Puisqu’enfin mon nom doit vivre", dir. Michael O’Dea, Oxford, Voltaire foundation, 2012

Cécile Reynaud, "Jean-Jacques Rousseau, compositeur et copiste", Revue de la BnF, 2012, n° 3

Thomas Vernet, "À propos des “copies de musique faites par J.-J. Rousseau pour S.A.S. Monseigneur le prince de Conti”", Livraisons d’histoire de l’architecture, n° 40, 2020