Syracuse

De l'image magique aux acteurs et actrices et mythiques, le désir est force agissante du septième art. "Je crois que les acteurs sont souvent le pur produit de ce que la société veut voir", confie André Wilms dans ce troisième épisode de la série A la voix nue qui lui est dédiée. Le désir au cinéma, ce sont aussi les scènes d'amour, le jeu de l'érotisme, la gêne ou l’alchimie. "C'est extrêmement compliqué. Ça commence à 9 heures du matin. Tu es dans ton petit peignoir, on te présente l'actrice. On me dit voilà, vous allez passer la journée au pieu ensemble, raconte l'acteur. C'est un métier curieux quand même…".

C'est en tant que metteur en scène - dans Pulsion de Franz Xaver Kroetz, au Théâtre national de la Colline en 2000, ou dans Les Bacchantes d'Euripide, à la Comédie-Française en 2005 -, qu'André Wilms a aussi appréhendé la manière dont on arrive, en dirigeant des comédiens, à faire naître une complicité sur scène, à rendre compte des émotions jouées avec intensité, bref, à susciter le désir et le donner à voir. "La difficulté du metteur en scène, explique-t-il, c'est d'arriver à ce que les gens se mettent ensemble, qu'ils aient du désir les uns pour les autres, qu'ils se regardent, qu'ils fassent attention à l'autre, qu'ils soient tendres avec l'autre, qu'ils ne soient pas tendre qu'avec eux-mêmes. Et ça, c'est vraiment beau si ça réussit."

Cette émission a été proposée à l'écoute pour la première fois en mai 2013.

Générique

Une série d'entretiens proposée par Martin Quenehen. Réalisation : Julie Beressi. Prise de son : Olivier Leroux. Attachée de production : Claire Poinsignon et Daphné Abgrall. Coordination : Sandrine Treiner.