Dans ce premier épisode, Marina Vlady évoque ses ascendances russes, ses grands-parents nobles, ses parents, leur rencontre et leur exil. Eux-mêmes sont artistes, sa mère débute comme danseuse, son père comme chanteur d’opéra. Il s’engage en 1915 dans l’armée française et décide de rejoindre la France et de s’y installer avec sa femme. Pour subvenir aux besoins de sa famille nombreuse, il devient alors ouvrier à Clichy. « C'était un homme extrêmement heureux de vivre, plein d'humour et aimant. » Il disait souvent : « Bon, j'ai une chemise blanche, j'ai mes filles, un toit sur la tête, tout va bien ! »
Marina Vlady grandit à Clichy avec ses trois sœurs, toutes vouées à une carrière d’artistes, qu’on appellera plus tard les « filles Poliakoff ». Petit rat de l’Opéra, elle commence par jouer un premier rôle à la radio puis devient, dès l’âge de dix ans, une actrice courtisée par les grands studios italiens.
J'ai compris très tôt ce qu'était la séduction vis à vis de la caméra.
Une série d'entretiens proposée par Maylis Besserie, réalisée par Milena Aellig. Attachée de production : Daphné Abgrall. Prise de son : Christophe Goudin. Coordination : Sandrine Treiner.
Pour aller plus loin
Marina Vlady-biographie et filmographie
Marina Vlady, une star, une femme. Film documentaire de Sylvie Carlier (2014).
Bibliographie
- C'était Catherine B. (Ed. Fayard, 2013).
- Le fol enfant (Ed. Fayard, 2009).
- 24 images seconde (Ed. Fayard, 2005).
- Ma Cerisaie (Ed Fayard, 2001).
- Du cœur au ventre (Ed. Fayard, 1996).
- Le Voyage de Sergueï Ivanovitch(Ed. Fayard, 1993).
- Le Collectionneur de Venise (Ed. Fayard, 1990).
- Récits pour Militza (Ed. Fayard, 1989).
- Vladimir ou le vol arrêté (Ed. Fayard, 1987).
- Babouchka, co-écrit avec Hélène Vallier, Odile Versois, Olga Baidar-Poliakoff. Première édition en 1979 (Ed. Fayard, 1996).
Filmographie sélective
- Orage d’été de Jean Gehret (1949)
- Dans la vie tout s’arrange de Marcel Cravenne et Bernard Vorhaus (1949)
- Penne nere de Oreste Biancoli, avec Marcello Mastroianni (1952)
- Avant le déluge d’André Cayatte, avec Bertrand Blier (1954)
- Jours d’amour de Giuseppe de Santis et Leopoldo Savona (1954)
- Les salauds vont en enfer de Robert Hossein (1956)
- La Sorcière d'André Michel (1956)
- Toi, le venin de Robert Hossein (1958)
- La Fille dans la vitrine de Luciano Emmer, avec Lino Ventura (1961)
- La Princesse de Clèves de Jean Delannoy et Jean Cocteau, avec Jean Marais (1961)
- La Steppe de Alberto Lattuada (1961)
- Les Sept Péchés capitaux de Sylvain Dhomme, Jacques Demy, Philippe de Broca, Édouard Molinaro, Jean-Luc Godard, Roger Vadim et Claude Chabrol (1962)
- Splendor d'Ettore Scola (1988)
- Les Jeux de la comtesse Dolingen de Gratz de Catherine Binet (1981)
- Victoire, ou la Douleur des femmes, téléfilm en trois parties réalisé par Nadine Trintignant (2000).
Au théâtre
- Vous qui nous jugez de Robert Hossein, mise en scène de l'auteur, Théâtre de L’œuvre (1957)
- Jupiter de Robert Boissy mise en scène Jacques-Henri Duval, Théâtre des Célestins (1957)
- Les Trois Sœurs d’Anton Tchekhov, mise en scène André Barsacq, Théâtre Hébertot (1966)
- Erendira et la grand-mère diabolique de Gabriel Garcia Marquez, mise en scène Augusto Boal, Théâtre de l’Est parisien (1983)
- Sarcophagus de Vladimir Gubariev, adaptation d’Eric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Jean-Luc Tardieu, Maison de la Culture de Loire-Atlantique, Nantes (1992)
- La Source bleue de Pierre Lavillle, mise en scène de Jean-Claude Brialy, Théâtre Daunou (1994)
- La Cerisaie d’Anton Tchekhov, mise en scène Georges Wilson, Espace Cardin (1999)
- Vladimir Vyssotski ou le vol arrêté, mise en scène Jean-Luc Tardieu, Théâtre des Bouffes-Du-Nord (2006-2007)
- Vladimir Vyssotski ou le vol arrêté, mise en scène Jean-Luc Tardieu, Théâtre Meyerhold (Moscou), invité par le Théâtre de la Nation (2009)
- Les Dames du jeudi de Loleh Bellon, mise en scène de Christophe Lidon, Centre national de création d’Orléans (2009)
- Les Dames du jeudi de Loleh Bellon, mise en scène de Christophe Lidon, Théâtre de l’Œuvre (2010)
- Le Cavalier seul de Jacques Audiberti, mise en scène Marcel Maréchal, Théâtre 14 Jean-Marie Serreau (2014)