Syracuse

Pia Benguigui à la tête du REFEDD

Pia Benguigui est étudiante à Sciences Po Paris et va prochainement reprendre un master en stratégie territoriale et urbaine. Elle est également présidente du Réseau Etudiante Français pour le Développement Durable (REFEDD) depuis un peu plus d'un mois.

Engagée dans la défense environnementale, sa nomination à la tête du REFDD témoigne également d'une volonté de diversifier ses compétences et d'agir à une plus grande échelle.

En effet, le REFEDD est un réseau tissé à partir d'associations membres avec pour but principal une présence dans les institutions et académies afin de sensibiliser à terme 100% des étudiant.e.s sur les questions écologiques.

Pia Benguigui dialoguera ainsi avec Yann Le Lann afin de mettre en avant les actions étudiantes en matière de climat et d'environnement. D'ailleurs celui-ci nous expliquera les enjeux du grand questionnaire relatif au projet "Il est temps" qui s'adresse notamment à la jeune population. Riche de 133 questions et traduit en 8 langues, sa visée internationale permettra de dresser une vue sociologique à travers diverses thématiques (le regard sur le passé et l’héritage, la vision du monde contemporain, les chemins de la transition écologique, la projection dans l’avenir, les comportements individuels, la santé publique et l’écologie) : )

le questionnaire invite chacune et chacun, quel que soit son âge, à s’interroger sur l’avenir de la planète, mais aussi sur ses valeurs, sa vision du monde tel qu’il est, l’avenir qu’il souhaite et imagine, les conditions pour y arriver, les comportements de chacun, les chemins d’engagement. (https://www.arte.tv/sites/webproductions/il-est-temps/)

Yann Le Lann : maître de conférences et coordinateur de Quantité critique

Depuis bientôt deux ans, Yann Le Lann gère le collectif "Quantité critique" présent sur Twitter. Ce sociologue réunit ainsi d'autres maîtres de conférences, des docteur.e.s, doctorant.e.s et étudiant.e.s afin d'analyser les caractéristiques des mouvements sociaux relatifs au climat et à l'environnement.

Il constate notamment la grande hétérogénéité des moyens d'action au sein des mouvements pour le climat, des luttes pacifistes à la désobéissance civile en passant par l'occupation de lieux symboliques et la dégradation d'espaces. 

C'est pourquoi, selon lui, il faut davantage parler de mouvement intergénérationnel et social : 

Les radicalités se ressemblent beaucoup entre les différentes générations. On remarque plus de formes de transmissions intergénérationnelles que des différences marquées. Des franges radicales de tous les âges sont présentes dans les manifestations. Sur les actions de désobéissance civile, on voit beaucoup de jeunes, donc on peut avoir l’impression qu’ils sont plus radicaux. Mais leur présence s’explique souvent par le fait qu’ils ont plus de temps à consacrer à la lutte que leurs aînés et qu’ils ont moins de responsabilités familiales. Il ne faut pas voir les jeunes grévistes pour le climat comme une génération spontanée. Bien des engagements s’expliquent par une conscience politique antérieure ou par une expérience familiale des luttes passées. (Propos dans l'interview de Libération le 16 août 2019)

L'appréhension des enjeux environnementaux par le prisme climatique débute avec la parution du rapport du GIEC sur l'augmentation de la température : certain.e.s jeunes ont alors décidé de modifier leurs modes de vie mais revendiquent également des prises de conscience collectives.

Et vous, comment êtes-vous engagé.e.s pour l'environnement ?

En tant que jeune, vous retrouvez-vous dans les portraits dressés par les invité.e.s ? Participez-vous à des marches ou mouvements de désobéissance civile ? Comment avez-vous été interpellé.e.s par les enjeux climatiques et écologiques ?

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Chronique

Valère Corréard, directeur du média spécialisé sur la transition écologique ID (L’Info Durable) : La désobéissance civile