Première partie
Concert enregistré en novembre 2019 à Éléphant Paname à Paris, dans le cadre de la saison 2019/2020 de L'Instant Lyrique.
Très beau récital proposé par l’excellent ténor Cyrille Dubois et son tout aussi remarquable partenaire le pianiste Tristan Raës, tous deux forment le duo Contraste.
Cyrille Dubois est originaire de Caen où il a chanté très jeune au sein de la maîtrise, il a étudié au Conservatoire de Paris et à l’Atelier lyrique de l’opéra de Paris, il est aujourd’hui très présent sur les scènes en France et à l’étranger dans le domaine lyrique, dans le répertoire français, on l’entend aussi dans le répertoire allemand et italien. Il se produit aussi en concert avec orchestre ou avec des ensembles spécialisés, et bien sûr en duo avec Tristan Raës. Tristan Raës, a commencé le piano enfant avec son père le pianiste, Alain Raës, il a étudié à Lille et au Conservatoire de Paris, avec Bruno Rigutto, notamment, il y rencontre Cyrille Dubois, en 2008, dans la classe d’Anne Le Bozec et Emmanuel Olivier, où ils travaillent le lied et la mélodie. Ils remportent le concours Nadia et Lili Boulanger en 2010, c’est l’acte de naissance du duo Contraste, qui se consacre aussi bien au lied allemand qu’à la mélodie française, le duo a aussi enregistré plusieurs disques, dédiés aux musiciens français de la Grande guerre, et plus récemment, à Franz Liszt. Pour ce concert Cyrille Dubois et Tristan Raës avaient choisi de proposer un programme en trois langues, avec des mélodies de Fauré, des lieder de Liszt, du répertoire italien avec Donizetti, Bellini et Rossini…
Programme
Gabriel Fauré (1845-1924)
Cinq mélodies de Venise op. 58 (Paul Verlaine) – En sourdine, Mandoline, C’est l’extase, A Clymène, Green
Franz Liszt (1811-1886)
Liebestraum « O Lieb solang du lieben kannst » ! « Bist du », « Schwebe, schwebe blaues Augen », "Der Fischerknabe "
Gaetano Donizetti (1797-1848)
_Lucia di Lammermoor « Tombe degl’avi miei .. » _
Gaetano Donizetti (1797-1848)
_L’Élixir d’amour : "Una furtiva lagrima" (Acte II, Scène 7) (Gaetano Donizetti, Felice Romani) _
Vincenzo Bellini (1801-1835)
Il Pirata « Nel furor delle tempeste »
Gioacchino Rossini (1792-1868)
Il Barbiere di Siviglia « Ecco ridente in cielo… »
Gioacchino Rossini (1792-1868)
_La scala di seta (L'Échelle de soie) : "Vedrò qual sommo incanto" (Acte III) (Gioacchino Rossini, Giuseppe Maria Foppa) _
Gioacchino Rossini (1792-1868)
Il Turco in Italia - « Tu seconda il mio disegno … »
Franz Liszt (1811-1886)
Oh ! Quand je dors (Victor Hugo)
Gaetano Donizetti (1797-1848)
_La Fille du régiment : "Ah ! mes amis, quel jour de fête ! " (Acte I, Scène 11) (Gaetano Donizetti, Jules-Henri Vernoy de Saint- Georges) _
Cyrille Dubois, ténor
Tristan Raës, piano
La prise de son était signée pour France Musique par Loïc Duros et Pierre Bornard, chargé de réalisation Max James.
Deuxième partie
Concert enregistré le 20 septembre 2019 au studio 104 à Radio France, dédié à l’altiste Michèle Gallien, qui était membre du sextuor de l’Orchestre National de France.
Pour le deuxième concert de la soirée, nous entrons dans l’idée du paysage nocturne, avec deux chefs-d’œuvre de la musique de chambre, le quatuor « Ainsi la nuit » d’Henri Dutilleux, et le sextuor à cordes « La Nuit Transfigurée » de Schönberg, donnés par des musiciens de l’Orchestre National de France, qui se produisent désormais régulièrement en formation de chambre, à l’heure du déjeuner à la Maison de la Radio, le cycle s’intitule tout simplement le « Midi trente du National ». Pour ce concert les musiciens étaient les violonistes Luc Héry et Florence Binder, l’altiste Téodor Coman et le violoncelliste Jean-Luc Bourré, rejoints pour le sextuor de Schönberg par l’altiste Allan Swieton et la violoncelliste Oana Unc.
Le quatuor de Dutilleux, « Ainsi la nuit », a été composé entre 1971 et 1976, et créé en 1977, à l’origine il s’agissait de quelques études pour quatuor, pour le Quatuor Juilliard, des études que le compositeur a ensuite réunies pour en faire une œuvre d’un seul tenant.
" La Nuit transfigurée " de Schönberg a été composé en 1899 sur un poème de Richard Dehmel qui évoque un couple qui marche dans une forêt la nuit, et l’aveu de la femme qui dit à l’homme qu’elle attend un enfant d’un autre homme, l’homme répond que cet enfant sera le leur et que l’amour le transfigurera. Musicalement, Arnold Schönberg y témoigne de l’emprunte sur son œuvre de deux grands prédécesseurs, Wagner et Brahms : « Ma Nuit transfigurée, disait-il en 1949_,_ se réclame de Wagner dans son traitement thématique d’une cellule développée au-dessus d’une harmonie très changeante, mais également de Brahms dans sa technique de développement par variation (c’est du moins ainsi que je l’appelle). »
Programme
Henri Dutilleux (1916-2013)
Ainsi la nuit
Musiciens de l’Orchestre National de France
Luc Héry et Florence Binder, violons
Téodor Coman, alto
Jean-Luc Bourré, violoncelle
Arnold Schönberg (1874-1951)
La Nuit transfigurée
Musiciens de l’Orchestre National de France
Luc Héry et Florence Binder, violons
Téodor Coman et Allan Swieton, altos
Jean-Luc Bourré et Oana Unc, violoncelles
La prise de son était signée pour France Musique par Pierre Monteil avec Allison Ascrizzi, Matthieu Leroux et Baptiste Lesnard, chargé de réalisation
Philippe Petit, musicienne metteur en ondes Elsa Biston.