Le vote des électeurs a-t-il été influencé par les fausses informations diffusées lors de l'élection américaine ? Ont-elles eu un impact sur le comportement des électeurs ? C'est ce que certains affirment, y compris l'un des auteurs de ces infos bidons. "Mes sites étaient en permanence consultés par des supporters de Trump. Je pense qu'il est à la Maison Blanche à cause de moi", a déclaré Paul Horner, à l'origine d'un site qui publie de fausses infos. Depuis sept ans, il abreuve Facebook d'articles bidons, publiés au départ sur de faux sites qui semblent plus vrais que nature. Des canulars qui pourraient seulement prêter à rire mais qui peuvent avoir un vrai poids sur l'électorat : selon un article d'analyse du site américain Buzzfeed, les fausses infos ont été plus partagées... que les vraies. Les internautes ont diffusé 8,7 millions de canulars contre 7,8 millions de partages d'informations rédigées par des journalistes. C'est ce que détaille, en français, cet article de notre rédaction. Pour avoir un aperçu du type de fausses informations relayées, il suffit de jeter un œil aux fausses infos qui ont circulé juste après le résultat de l'élection, une liste non exhaustive présentée ici.
Facebook et Google pointés du doigt
Suite à cette polémique naissante, les géants du net et des réseaux sociaux ont décidé de prendre des mesures. Facebook a par exemple annoncé vouloir lutter contre la prolifération de fausses infos sur sa plateforme. Parmi les solutions : permettre aux utilisateurs de dénoncer plus facilement les contenus bidons ou encore la mise en place d'avertissement pour signaler à l'utilisateur que l'article qu'il s'apprête à lire est faux. Google, qui met en avant des articles d'informations sur sa page d'actualités, est aussi pointé du doigt, notamment ses algorithmes, comme l'explique cet article des Echos.
Pourquoi y-a-t-il de fausses infos sur des sites ? Pourquoi des gens publient-ils de fausses infos, juste pour rire, pour gagner de l'argent ? Comment font-ils leur montage photo ? Au micro de franceinfo junior, ce sujet intéresse beaucoup nos journalistes en herbe, élèves en CM2. Sur Internet, ils ont déjà vu passer de faux comptes Twitter de leur chanteuse préférée ou des photo-montages qui leur ont paru trop bidons pour être vrais. Dans leur classe, certains élèves pensent que les "vrais" médias aussi donnent de fausses informations et que les journalistes mentent. Sur les fausses infos et les rumeurs, trois écoliers posent leurs questions à Antoine Krempf, journaliste à franceinfo, spécialiste du décryptage d'infos qu'il pratique pour la chronique Le vrai du faux.
Réécoutez les sujets de la semaine sur franceinfo junior
► Lundi 21 novembre, les enfants ont posé des questions sur l'électricité
► Mardi 22 novembre, des collégiens ont parlé des candidats à la présidentielle
Pour aller plus loin
**À ÉCOUTER, À REGARDER ** ►►►
► D'où viennent les images diffusées aux infos ? Une vidéo du site d'actualités pour enfants, 1jour1actu
► Après les attentats, comment vérifier les fausses infos ? À réécouter sur franceinfo junior
► Une photoreporter raconte son métier à des enfants ? Sur franceinfo junior
► Mon métier : reporter de guerre, sur franceinfo junior
► L'émission Le vrai du faux sur franceinfo
**À LIRE ** ►►►
Il existe plusieur rubriques de journaux qui décryptent les fausses informations. En voici quelques exemples :
► Désintox , la rubrique du quotidien Libération et leurs conseils pour éviter les fausses infos
►**Les Décodeurs ** du journal Le Monde , ils ont notamment démonté de fausses rumeurs après les attentats
►**Les Observateurs** de France 24, qui vérifient de nombreuses informations dans le monde
DES CONSEILS ►►►
► Comment vérifier une image ? Les précieux conseils de France 24
► Comment ne pas se faire avoir sur les réseaux sociaux par les fausses infos, les conseils du magazine pour ados, Phosphore
► Conspihunter, un documentaire de Spicee, média de vidéos en ligne, qui a piégé des complotistes. Une vidéo utilisée en classe pour aider des lycéens à déjouer les théories du complot