Syracuse

Un long chemin à parcourir :

Acclamée en 2002 pour son interprétation de Rusalka de Dvořák à l’Opéra Bastille, la première donnée à Paris, Renée Fleming montre qu'il lui a fallu du temps pour savoir chanter. A l’université, elle peinait, dit-elle, à atteindre les aiguës, et ne jouait pas de piano. Surtout, elle a longtemps voulu chanter comme une adulte, dans l'imitation de ses parents. La soprano a, pour ainsi dire, longtemps cherché sa voix.

Le succès :

Pendant ses années d’études, Renée Fleming a pu se frotter au jazz et faire l’expérience de la scène. C’est à Houston en 1988 qu’elle fait ses grands débuts professionnels, dans le rôle de la Comtesse des Noces de Figaro de Mozart. Les grands rôles s'enchaînent par la suite. En 1995 vient la consécration : elle signe un contrat d'exclusivité avec Decca Records, maison de disque britannique.

En dépit de ces succès, la carrière de Renée Fleming a connu son lot de difficultés. Elle insiste sur l'importance de savoir se remettre en selle, “on doit avoir le courage de faire ce que l’on fait ”. Et ce même lorsque le public n’est pas au rendez-vous, comme lorsqu’en 1998 elle est huée à la Scala de Milan.

Bien choisir ses rôles ?

“J’ai toujours eu la chance d’avoir bien choisi mes rôles : malgré quelques erreurs” affirme Renée Fleming. Parmi ses préférés, Desdémone ou la Maréchale. Renée Fleming rappelle aussi son goût pour la musique française. Chez Massenet, elle a fait redécouvrir les rôles de Manon et de Thaïs : “Je ne veux pas chanter les rôles trop lourds et trop dramatiques, je veux garder la jeunesse de la voix le plus longtemps possible. C’est pour cela que Manon et Thaïs sont parfaites” souligne-t-elle.

Prise de son : Claire Levasseur et Serge Ristic

Extraits sonores :

• Fauré : Night Songs, Soir, Op. 83, No. 2 . Renée Fleming. Jean-Yves Thibaudet, Renée Fleming - Night Songs (Decca, 2001)